Lord D. pour vous servir

« Who I am in this strange world…? »

x. Identity Card

Nom(s)&Prénom(s) :
Vous connaissez tous l’histoire de David. Le fameux David de la Bible. Celui qui osa, et réussit à, s’en prendre à Goliath. C’était pourtant un combat perdu d’avance. Un pré-adolescent contre un monstre de la nature. Comment pouvait-il décemment croire réussir ?! C’était sans compter la ruse dont fît preuve le jeune homme. Et comme chacun sait, tous les David sont pareils. Ils ont tous gagné un combat qui paraissait perdu d’avance, ils ont tous eu un règne florissant et une épouse aimante. C’est sans doute ceux à quoi les parents de David pensaient en l’appelant ainsi. Mais l’histoire nous prouve bien le contraire. Son second prénom, Georges, est tout simplement en l’honneur du prédécesseur d’Elizabeth. Un roi comme tant d’autre, qui ne fît rien de grandiose durant son règne … Mais il fallait bien un second prénom à David, et on ne pouvait convenablement lui donner celui d’Elizabeth. Quant à son nom, Mountbatten, on entend parfois dans les couloirs du palais royal des rumeurs, selon lesquelles les parents de David seraient des proches parents du prince consort, Phillip, lui même descendant de la famille princière allemande de Battenberg. Mais ne nous perdons pas dans des détails purement généalogiques, même s’ils sont pour la plupart véridiques. Ses clients, inconscients du rang du jeune homme, le surnomme, pour son plus grand plaisir, Lord D., dont la provenance ne fait aucun doute.
Lieu&Date de Naissance :
Alors que la famille Mountbatten prenait des vacances bien mérités chez un ami au Château de Fraser, Madame la Vicomtesse Mountbatten fût prise de violentes contractions, en avance vis-à-vis des prévisions des médecins. A environ 560 miles de là, dans la capitale anglaise, la dame de fer arrivait au pouvoir et devenait ainsi la première femme, et seule à ce jour, à occuper ce poste. Le Vicomte Mountbatten eut néanmoins le temps d’amener sa femme à l’hôpital de Stonehaven (Aberdeenshire, Ecosse). Et c’est ainsi que naquit David, en pleine effervescence, au beau milieu de l’après-midi d’une journée ensoleillé que fût le 4 Mai 1979.
Lieu de résidence actuel:
David pourrait vivre dans le luxe et voir tous ses caprices céder. Il pourrait mener une grande vie, rencontrer du beau monde, avoir son propre château, … Avoir la belle vie en quelques mots ! Mais cela impliquerait aussi de vivre sous la coupelle du Vicomte et de la Vicomtesse, de voir ses moindres faits et gestes surveillés par une armée de domestiques tous aussi vicelards les uns que les autres, et surtout, cela voudrait dire ne pas être indépendant. Donc, non, David ne vit pas dans une magnifique demeure, les doigts de pieds en éventail. Il préfère largement vivre tel un dandy, jouant sans cesse sur l’être et le paraître, dans une chambre de bonne, sous les toits, mais libre.
Race:
[]Vampire [] Loup-Garou [X] Sorcier [] Changeur
Métier et/ou rang dans la société:
Fils du Vicomte et de la Vicomtesse de Mountbatten, David pourrait aspirer en toute légitimité à prendre le titre parental et à mener le même train de vie décadent que ses prédécesseurs, mais quand ses parents l’ont renié, et quand lui-même a renié sa vie d’avant, il a perdu par la même ses chances d’accéder un jour au titre de Vicomte. Depuis, pour vivre, ou plutôt, pour survivre, il travaille comme groom à La Citrouille Rose, même si cela lui coûte énormément, car il ne supporte pas le rose, et encore moins sa patronne qu’il juge naïve, ignorante et mièvre. Pendant son temps libre, voire même durant tout le temps qu’il reste, il offre son corps, ou plutôt son sang, ou même les deux, à des vampires désireux de se nourrir de l’élixir rare qu’il offre, à savoir un AB-, très rare, car il ne représente qu’un petit pourcentage de la population mondiale, hissant David au rang de grand crû parmi les petites piquettes offertes et bradées dans n’importe quel bar.

x. Describe you



Description physique:
David possède de magnifiques cheveux blonds. Enfin, magnifique, tout est relatif, évidemment ! Ce que je trouve beau, ou magnifique dans le cas présent, n’est pas forcément beau à vos yeux. Car dans la beauté, tout est subjectif. Personne n’a la même conception de la beauté, ce qui rend le fait d’être beau très difficile. David n’est pas beau à mes yeux. Il a de beaux cheveux, des yeux bleus profonds et envoûtants, un corps svelte, prêt à plaire à la moindre occasion, prêt à attirer dans ses griffes le moindre vampire. On pourrait passer des heures à digresser sur la beauté prétendue de David, mais il ne faut pas oublier que nous sommes tous pareils. Certains vont trouver qu’à force d’ouvrir des portes, les mains de David sont devenues un peu trop rudes, râpeuses, qu’elles ne sont pas agréables au toucher, et qu’elles ne sont pas douces, pas faites pour faire des caresses, pour faire hérisser le poil par des attouchements censés être gracieux. D’autres vont se rendre compte que même s’il ne le dit pas, David a quelques soucis, et que des rides se forment déjà sur son front, évoquant irrémédiablement un jeune homme déjà usé par la vie. Et cela va de pair avec les petites pattes d’oie qui apparaissent aux coins de yeux. Il y en a qui pensent que le proverbe « tout ce qui est petit est mignon » et que, du coup, il y a certaines choses qui font de David un homme non-beau, car elles sont trop grandes. Et puis, il y a ceux qui n’aiment pas le sourire de David. Il est certain qu’à force de se coller un sourire figé sur le visage durant toute la période de son travail, on en oublie vite comment sourire vraiment. Du coup, David a un sourire un peu bancale, un peu hypocrite. Mais ce n’est pas parce qu’il l’est … Ou un peu alors.
Profil psychologique:
David est un être libre, libéré, sans complexe, au comportement débridé. Il aurait pu vivre dans le monde qui lui était destiné, celui du faux, de l’hypocrisie, des sourires figées, du champagne, enfin dans le monde de la haute. Et tout le monde a envie d’être lui. Mais justement, il n’a pas envie d’être lui. Enfin, il n’a pas envie d’être ce qu’on lui propose, ou impose selon les points de vue. Ce qu’il veut, c’est être libre, pouvoir choisir, de choisir ceux qu’il fréquente, ceux qu’il aime, ce qu’il achète, … Durant toute son enfance, il a vécu coupé du « vrai » monde selon lui. Tous ceux qu’il fréquentait était aussi faux que leur monde. David ne sait même plus comment ils s’appelaient. A présent qu’il est parti, il respire enfin. Il sait profiter de la vie. Sa toute première sortie, seul, dans les rues de Londres fût pour lui plus qu’une révélation, il savait à présent. Il savait de quoi il avait besoin. Il aimait sentir le vent se faufiler dans ses cheveux, il aimait sentir le moindre rayon de soleil se poser sur sa peau, il appréciait la moindre goutte de pluie qui ruisselait le long de sa peau, il adorait quand le brouillard londonien s’insinuait peu à peu dans les rues, tout autour de lui, le cachant au reste du monde. Non, décidément, il aimait cette vie. Mais après cette sortie dans les rues, la rude réalité de la « vraie » vie repris le dessus. Tous les problèmes liés au logement, à la nourriture, à l’amour, à l’argent, problèmes jusque là inconnus de David, lui tombèrent dessus. Facilement influençable, il failli retourner chez ses parents, attiré par l’appât du gain facile, mais il savait qu’il ne pouvait pas revenir en arrière aussi facilement, qu’il lui fallait faire face et se forger un caractère de vainqueur. Sauf que les mœurs de sa vie d’avant avait la vie dure. Il avait toujours tout eu avec facilité, et c’est donc naturellement qu’il en vint à vendre son corps, et son sang, aux vampires, peu lui importait s’ils étaient des mâles ou des femelles. Il était tellement plus facile de tendre son bras que de trimer dans une usine à se détruire à petit feu. D’abord par nécessité, il devint de plus en plus accro aux morsures des vampires qui lui procurait un plaisir démentiel. Même s’il s’offre ainsi, il n’en reste pas moins que David a besoin d’amour, ce que, jusqu’à présent, aucun vampire n’a pu lui offrir.
Les goûts & les couleurs:
Une vie de luxe durant de nombreuses années ne s’efface pas aussi facilement qu’on efface un tableau noir. Cela laisse des traces, des séquelles, des coupures qui ne peuvent parfois pas se refermer. David reste encore, malheureusement, attiré comme une pie par tout ce qui brille. Il voudrait mener un train de vie qui lui permette de décorer les murs de sa chambre de bonne avec des Géricault, ou même avoir un petit studio plus grand que cette chambre de bonne. Il adore rouler avec sa Vespa, seul petit luxe qu’il se soit offert en la faisant importer directement d’Italie. Mais, à part ça, il ne prend pas de caviar au petit déjeuner, ne porte pas du Prada tous les jours, et ne se parfume pas au Dior. Une autre habitude qu’il a gardé, c’est sa passion pour la musique classique et les grands écrivains. Tolstoï, Chopin, Hugo, Prokofiev, … Tout y passe !


x. Soul's Revelation

Patronus: Une souris. Cela peut paraître ridicule comme forme de patronus, mais cela vient de l’enfance de David. A force de se voir brimer, encadrer, … il a perdu toute forme de combativité, du moins durant son enfance, ce qui donne ce patronus. Néanmoins, une souris, ou autre chose, c’est toujours un patronus, et cela a toujours la même utilité !
Sortilège fétiche: Le Sortilège d’Allégresse, dans la continuité de la vision de la vie par David.
Potion ou drogue favorite: Les morsures de vampires.
Animal préféré: Peut-on dire que les vampires sont des animaux ?! Dans la négative … Et bien, ce sera le cobra.
Couleur favorite: Le Pourpre

x. Under Your Mask.

Prénoms ou pseudo: Thomas
Âge: Presque 18 !!! *_*
Nombre d'année de rp dans les pattes: Deux ans sans compter les interruptions, ce qui nous amène à un peu moins d’un.
Comment avez-vous découvert le forum? Par Best !
Que pensez-vous du design? Du contexte? Bref du forum en lui-même? Bien dans l’ensemble, sinon je ne me serais pas inscrit. Par contre, il y a un peu trop de rubriques trop peu utilisées …
Note de présence sur 10: 4/10
Célébrité sur l'avatar: Jude Law
Code du règlement: Ok par Ellea

x. Once Upon a Time.



Nike, Gap, Diesel, Chanel, Cacharel, Vancleef & Arpels, Hermès, Converse, Yamamoto, Petit Bateau, Dim, Prada, Armani, Helena Rubinstein, Calvin Klein, Gucci, Fendi, Ferrari, Boucheron, Chevignon, Louis Vuitton, Comme des Garçons, Levi’s, Paul Smith, Princesse Tam Tam, Saint Laurent, Jean-Paul Gaultier, Laperla, Agnès B, Christian Lacroix, Chloé, Cartier, Carita, Balenciaga, Dolce & Gabbana, Weston, Porsche, Sinequanone, Kookaï, Dior, 501, L’Oréal, Puma, Naf Naf, Lagerfeld, Ralph Lauren, Kickers, Lancel, Timberland, Clarks, Chipie, Nina Ricci, Puma, Lolita Lempicka, Paule Ka, Ucla, Chantal Thomas, Hermès, Kenzo, Yamamoto, Cardin, Guerlain, Balmain, Paco Rabanne, Rebook, Lacoste, Hugo Boss, Castelbajac, Levi’s, Estée Lauder, Céline, Ray Ban, Jean-Louis David, Piaget, Lancôme, Courrèges, Zadig & Voltaire, Zaza de Marseille !, Céline, Ray Ban, Jean-Louis David, Piaget, Lancôme, Courrèges, Adidas, Zara, H&M, Mary, Gant, Barbara Bui, ABC, Mercedès, Colette, Issey Miyake, Azzedine, Alaïa, Zaza de Marseille, Le Temps des Cerises ! [ A. Souchon]
Plus entouré d’argent que d’amour, David eût une enfance … Disons, anormale. Tout le prédestinait à devenir le petit parvenu comme on en croise tellement dans les rallyes mondains. David voulait un poney, il avait un poney. David voulait une rivière de diamants, il avait une rivière de diamants. Tout ce que David voulait, il l’avait. Et cela ne faisait qu’encourager un comportement hautain et imbu de sa personne. Et c’est ce type de comportement qu’avait David. Dans son cercle d’amis soigneusement sélectionnés par Père et Mère, il y avait ce concours secret, sous-entendu, mais toujours présent, de celui qui arriverait à faire pleurer en premier la gouvernante, de celui qui aurait un cadeau extravagant le plus vite, … Pour certains, il pourrait s’agir d’une enfance rêvée, souhaitée, … Celui qui n’a jamais voulu vivre dans le luxe me jette la pierre en premier. Mais pour David, cette enfance était vide de sens. Il ne pouvait pas comprendre comment des personnes saines de corps et d’esprit pouvaient choisir de vivre délibérément parmi leurs semblables sans jamais se mélanger avec les « basses classes », les « manants », les « gueux » et compagnie. Pour lui, il fallait de tout pour faire un monde, et c’est grâce au mélange des cultures que l’on pouvait se construire. Quand David avait voulu aborder cette question avec ses parents, il s’était heurté à un mur d’incompréhension, et la première chose que firent ses parents fût de renvoyer son précepteur, qui était, selon eux, responsable de la décadence de l’esprit de leur fils adoré. Cette décision ne fit que plus de mal à David, qui se referma un peu plus sur lui-même et sur les autres, reniant peu à peu la condition dans laquelle il vivait à chaque instant et qui le répugnait de plus en plus. Rongé par un secret, David ne souriait plus, ou, du moins, ne souriait plus sincèrement. Les seuls sourires qu’il adressait étaient destinés à son amant, un pauvre palefrenier des écuries de Père. Mais cet amour rongeait David de l’intérieur, autant par le fait d’aimer un autre homme, que par le fait d’aimer quelqu’un dont le rang social était grandement inférieur au sien.



30 août 1997, Londres, Fin de soirée
David se retourna et contempla le visage de la personne couchée à ses côtés. Il connaissait le corps du jeune homme par cœur : le moindre pli de la peau, la moindre rondeur, … Il n’avait plus aucun secret pour lui. Pourtant, il ne cessait de le découvrir un peu plus chaque jour, et son amour pour lui grandissait. David sourit, il passait l’une des plus merveilleuses soirées de sa vie. Son amant lui avait demandé de venir vivre avec lui, et il ne voyait aucune raison de lui refuser son bonheur. David se pencha sur le corps de son amant, et le parsema de petits baisers doux, faisant frémir chaque parcelle du corps. Au même moment, à 280,86 miles de là, une étoile avait un accident.
31 août 1997, Buckingham Palace, 14h00
Heureux. David était heureux. Il savait qu’il allait être libre. Il rentrait en ce moment même chez ses parents pour leur annoncer sa liaison avec le palefrenier, et son intention de partir vivre avec lui. Il savait que cette décision allait avoir des répercussions, mais peu lui importait. Il savait néanmoins qu’il pourrait compter sur le soutien financier de ses parents, au bout d’un certain seulement. En passant devant Buckingham, il fût intrigué par la foule inhabituelle devant le palais. Il savait que des étrangers s’arrêtaient souvent devant, notamment durant la relève de la garde, mais jamais autant. De plus, il vit des gerbes de fleurs déposées devant le palais … La reine n’était pourtant pas là, l’Union Jack n’étant pas hissé. Au même moment, à 279 miles de là, le Prince Charles et les deux sœurs de la défunte identifiaient l’étoile.
31 août 1997, Manoir des Mountbatten, Fin de soirée
A peine arrivé dans la cour du manoir qu’une servante de Mère se précipita pour accueillir David. Elle pleurait à chaudes larmes et il n’arrivait guère à comprendre ce qu’elle disait. A peine comprenait-il quelques mots, tels que voiture ou pont. Il monta deux à deux les marches qui menaient à la grande porte et pénétra dans le salon où il lui semblait que tout le manoir était réuni, certains debout, d’autres assis, en train de regarder la télévision. Indifférent à toute l’agitation qui régnait, David se dirigea vers son père.
« Père, j’ai une aventure avec votre palefrenier et je pars vivre avec lui. »
David n’avait rien trouvé de mieux à lui dire. Il préférait être direct, ne pas tourner autour du pot, sinon, il le savait, il n’arriverait jamais à lui avouer ce qu’il avait à lui dire, et devrait encore cacher ce secret durant de longues années. La réaction de son père le décontenança quelque peu. Son père, qu’il avait toujours vu fort, leva sur lui ses grands yeux bleus emplis de larmes en même temps que sa main gauche qui lui assena un violent coup au visage. Sous le choc, David tomba à terre sous le regard indifférent de sa mère. Personne ne vint prendre de ses nouvelles, ni même l’aider à se relever. Tous avaient les yeux rivés sur l’écran, sauf un. Son père, d’habitude si calme et si posé, fulminait. Il fit un signe à David, l’enjoignant, ou plutôt l’ordonnant, de se lever et de le rejoindre dans l’office, à l’abri des regards indiscrets.
« La princesse de Galles vient de mourir. Tu crois vraiment que c’est le moment de nous ajouter un problème sur les épaules ?! »
« Mais, Père, je … »
« Non, je ne veux pas entendre tes excuses. Si c’est ton choix, fais tes valises. Mais fais bien attention, si tu refermes cette porte, tu ne pourras plus jamais la rouvrir, tu ne pourras jamais plus compter sur notre aide, et encore moins accéder au titre de Vicomte. »
Sans ajouter un seul mot, Monsieur Le Vicomte Mountbatten tourna les talons et rejoignit sa femme dans le salon, regarder une nouvelle fois les portraits de celle que l’on surnommait la « Princesse du Peuple » qui défilaient. David leur lança un regard navré et grimpa l’imposant escalier en marbre, ouvrit un sac et y enfourna le peu d’affaires qui comptaient à ses yeux avant de redescendre, et, sans même leur jeter un dernier regard, referma la porte derrière lui.

Trois longues années ont passé depuis ces évènements. David ne vit plus avec le palefrenier et il a de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Il travaille comme groom dans un hôtel miteux, la paye est minable, mais il ne veut pas revenir en rampant vers ses parents pour leur demander leur aide, et, il le savait, ils ne la lui donneraient jamais. Néanmoins, depuis quelques temps, il arrive à trouver un autre « job » qui lui fait quelques extras. Il a d’abord été alpagué par un infirmier, qui lui a proposé de vendre son sang aux vampires dans des bars, surtout en raison de son groupe sanguin. Après avoir longuement réfléchi à ce qu’il pensait des vampires, il n’y vît pas d’inconvénients. Après tout, ce serait sans doute seulement pour quelques nuits, et s’il pouvait gagner un peu d’argent en tendant juste son bras ou son cou, pourquoi ne le ferait-il pas ?
Dirigé par l’infirmier vers les ruelles sombres de Soho, David vit une autre face du vrai « monde » qu’il n’avait ne serait-ce qu’entre aperçu jusque là. Au début, il resta à l’entrée de la ruelle, plutôt du côté de la rue, pour pouvoir s’enfuir à tout moment si la situation dérapait. L’infirmier, lui, semblait tout à fait dans son élément. Il le vit chuchoter quelques mots à l’oreille à l’oreille de deux trois personnes et, très vite, des billets passèrent de mains en mains. David ne connaissait pas la valeur actuelle du sang, et la question de savoir s’il y avait une Bourse du sang ne fît qu’effleurer son esprit. Tout ce qu’il voyait, c’était qu’il y avait quand même un nombre considérable de billets. Une fois les conciliabules terminés, l’infirmier revint vers David en lui tendant la moitié des billets et en lui indiquant vers qui se diriger, ce que fît aveuglément David. Après tout, il venait de recevoir plus d’un mois de paye dans l’hôtel miteux, pourquoi ne ferait-il pas ce qu’on attendait de lui ?
A peine était-il sorti de la lumière et rentré dans les ténèbres que certains vampires se jetèrent sur lui. Peu coutumier de ce genre de réaction et de ce genre de rituel, David demeura immobile, ne sachant comment réagir, quels mots dire, quels gestes esquisser. Ce que David trouva normal cette nuit-là était en fait une véritable barbarie. Ils se jetèrent sur lui, lui arrachant ses vêtements, le pressant contre le mur et le mordirent de partout. Pas une seule goutte de sang ne fût perdue cette nuit-là. Mais de nombreuses morsures étaient apparues sur le corps de David, aux endroits stratégiques, c’est à dire où le sang coulait en plus grande quantité. Une fois le rituel terminé, les vampires retournèrent dans l’ombre, laissant David seul, à demi-mort et inconscient.
Le lendemain matin, David se réveilla, courbaturé, et sa première réaction ne fût pas de se demander où il se trouvait, mais bien de vérifier qu’il avait encore l’argent qu’il avait facilement gagné cette nuit-là. Même si l’appât d’un gain facile était tentant, David se promit de ne plus jamais retenter l’expérience, notamment à cause des séquelles que cela laisserait sur son corps et sur son âme.
Mais cette promesse fût mise à rude épreuve. Dès le mois suivant, elle fût oubliée. Les traites ayant été payées, il ne restait encore une fois plus rien à David pour survivre. Même si la seule vue des traces encore profondes et douloureuses sur son corps lui rappelaient l’amère expérience qu’il avait eu un mois plus tôt, il avait besoin d’argent. Cette fois-ci, il était seul, il ne savait toujours pas quoi faire, ni quoi dire. C’est pourquoi il s’y pris à l’avance. Il retourna à Soho, à la recherche de … Il ne savait pas vraiment quoi. Son regard fût attiré par un bar, le Maëlstrom. Il ne savait pas pourquoi, mais il savait qu’il devait s’y rendre. Ses espoirs furent néanmoins vite déçus quand les deux types devant la porte lui interdirent l’accès. Dépité, David tourna les talons, quand l’un des deux hommes le rappela.
« A tout hasard … Nous avons un client qui cherche désespérément un groupe sanguin rare … Quel est le tien ? »
« Il me semble que … » David regarda dans son portefeuille pour vérifier. « Oui, c’est ça, je suis AB négatif. »
Le sourire du videur s’agrandit. Il donna une petite tape dans le dos de David, et s’empressa de le faire entrer. Il le fît placer à une table et lui demanda de bien vouloir attendre que son client arrive. L’attente ne fût pas bien longue et, à peine le soleil s’était couché, que plusieurs vampires pénétrèrent dans le bar et s’installèrent. L’un d’eux vint s’asseoir auprès de David avec un sourire enjôleur.
« C’est donc toi ? Tu me paraît un peu jeune. »
Le ton de l’homme était différent. Différent de celui des humains, mais aussi différent des seuls grognements bourrus qu’il avait pu entendre lors de sa première morsure. D’ailleurs, un air effrayé avait dû se placer sur le visage de David, car l’homme ajouta :
« Ce n’est pas ta première fois, n’est-ce pas ? Mais ta première fois n’est pas un souvenir heureux. N’ai-je pas raison ? »
Devant autant de perspicacité, David ne sût que répondre. Il hocha seulement la tête en signe d’acquiescement.
« C’est vraiment du gâchis de t’avoir mordu ainsi. » annonça-t-il en touchant avec délicatesse les morsures au cou et aux poignets de David. « Tu as un groupe sanguin très rare. Le plus rare au monde d’ailleurs. Je ne veux pas te brusquer, et encore moins te faire peur … Nous commencerons donc doucement si tu le veux. Donne moi ton bras. »
David ne savait plus quoi dire. Habitué à obéir, il tendit le bras et attendit la morsure douloureuse. Mais au lieu de ça, le vampire le suça avec beaucoup de délicatesse, presque sans aucune douleur pour David. Et la soirée continua ainsi, alternant entre les phases de discussions et les phases de sang. Tout l’inverse de ce qui s’était passé avec les vampires de la rue. A la fin de la soirée, David se sentait transfiguré. Il voulait que la vampire le morde encore un peu plus, mais, soucieux de la santé de ce grand crû, le vampire n’en fît rien et le congédia, avant de lui demander de revenir le lendemain.
Peu à peu, ce qui s’avérait d’abord être un job de quelques nuits, se transforma en besoin constant. La morsure des vampires lui procurait un grand bien. Un bien qui grandissait encore et encore, à chaque nouvelle morsure. Un bien qu’il n’avait plus ressenti depuis longtemps et qu’il avait besoin de ressentir toujours et toujours plus, le poussant vers les plus ténébreuses noirceurs de l’âme. Un bien qui le poussait de plus en plus à se rendre dans les bars la nuit pour se faire mordre. A présent, peu lui importait l’argent, tout ce qu’il voulait c’était se faire mordre.