I Can Believe... { Faith A Lyswood

« Who I am in this strange world…? »


© Prejudice

x. Identity Card
Nom(s)&Prénom(s) : Je m’appelle Faith Alyssa Lyswood,
Lieu&Date de Naissance Âge: Et je suis née en Bretagne dans un petit village non loin de Concarneau, le 13 juin 1977. J’ai donc 23 ans à présent.
Lieu de résidence actuel: J’habite dans un appartement dans le quartier Soho. (et sinon bah… je sais pas où vivent les lycans en général, c’est pas précisé s’ils vivent (habitent ?) en meute ou pas xD… J’ai pris l’appartement en me basant sur Blood & Chocolate qui colle assez avec le contexte du fo, donc si je me trompe, n’hésitez pas xD.)
Race:
[]Vampire [X] Loup-Garou [] Sorcier [] Changeur
Clan: Je fais parti du Marrok, la meute de mon oncle, Rémus.
Métier et/ou rang dans la société: Je suis la fille de Romulus, c’est un rang dans la société des lycans mais cela ne m’empêche pas de devoir être soumise aux mêmes règles que les autres. Sinon j’étudie la médecine pour devenir chercheuse en gynécologie et fécondation. Ca vous fait rire ? Mettez-vous donc à la place de celles qui ne peuvent avoir d’enfants.


x. Once Upon a Time.
Histoire de votre vie:

Le chant d’une amitié ;

« Mais tu pourrais…
- Je pourrais ? » demanda-t-elle en esquissant une petite moue équivoque, accentuant l’intensité de son regard sous sa supposition qu’elle imaginait complètement loufoque, et à plus forte raison que le sujet de conversation portait sur les grossesses avortées des lycanes. « Allez… ça va te prendre l’éternité ou quoi ? » s’exclama-t-elle finalement en levant les yeux au ciel, trahissant son impatience présente.

Elle était encore jeune du haut de ses neuf ans, mais son visage avait conservé cette innocence juvénile qu’ont les toutes petites filles à la sortie du berceau. Mais il semblait évident qu’elle ne perdrait jamais cette peau pâle et inviolée, presque intouchable si l’on remontait à ces époques innommables, sans parler de ses cheveux roux qui auraient fini de la mener directement au bûcher à l’époque de la chasse aux sorcières, et ce sans même savoir qu’il y avait effectivement une excellente raison pour qu’elle y aille. Car la demoiselle était née loup-garou, non pas ces horreurs que l’on imagine généralement, mais des êtres ayant la capacité de se transformer en loup tout simplement, avec ce maudit détail de la transformation forcée sous l’opale rond de la lune. Enfin, l’on pouvait dire que le sujet était véritablement bien choisie puisqu’ils avaient remis sur le tapis le fait que leurs mères ne soient qu’humaine, sorcière pour lui, mais cela n’avait rien changé à l’histoire, aucune femme de leur clan n’était en mesure d’enfanter, sinon cela se serait sût, et ils avaient abordés, lui, Karel, le meilleure ami de la jeune fille, et hypothétiquement celui qui voulait un jour en faire sa compagne… si elle cessait d’être aussi… non, en vérité il n’aurait voulu qu’elle change pour rien au monde.

« Tu pourrais rester un loup.
- Pendant neuf mois !? » s’exclama-t-elle sans parvenir à croire qu’il émettait une telle hypothèse. « Tu veux que je porte un rejeton dans mon ventre sous l’apparence d’un loup pendant… c’est décidé, t’es fou…
- Mais non…
- … malade. Mais si ! Tu voudrais que je joue à saute mouton et que j’attende en hurlant à la lune de savoir si des petits louveteaux papillonneraient dans mon ventre… Mais beurk !
- C’est toi qui voulais des bébés à toi… » sifflota-t-il avec arrogance, en jouant au monsieur important subitement.
« J’ai pas dit que j’en voulais… c’est toi qui te fais des films. Faudra que tu te trouves une autre pondeuse. » lui répondit-elle en lui tirant la langue.

Mais dès qu’elle eut fait son geste, elle laissa échapper un léger cri tandis que Karel l’attrapait et la soulevait du sol, avant que de ses lèvres ne se déversent plus que des éclats de rire, tandis qu’ils tombaient tous les deux, lui s’activant à la chatouiller… A vrai dire, si l’on ignorait ce qu’ils étaient, c’était difficile de penser qu’ils puissent être à un moment donné ou à un autre un danger pour quiconque, d’autant plus qu’ils n’avaient jamais agressé d’humain jusqu’à présent. Ils avaient juste l’air heureux tout simplement, comme deux gamins qui s’amusent et se taquinent…

« A l’abordage ! » cria alors une autre voix, celle d’une jolie petite fille blonde qui se jeta sur le pauvre Karel pour qui la situation se renversait alors, laissant les deux demoiselles gagner haut la main la partie et le chatouiller à son tour alors qu’il était pourtant plus âgé de deux ans de la plus grande.

Mais il s’agissait juste d’un jeu et rien de plus, la réunion d’un jeune garçon destiné à bien moins qu’il ne l’espérait, et la réunion des deux Lyswood… l’une fille de Romulus, l’autre de Remus. L’une aimée plus que de raison par son père pour être l’unique enfant qu’il soit parvenu à avoir, l’autre protégée par un grand frère très attentionné, trop peut-être. Mais ce ne serait que bien des années plus tard que Faith prendrait finalement conscience de sa position… du statut précaire des femmes qui n’avaient d’importances que parce qu’elles étaient la compagne d’un homme, laissant le temps paraître rebrousser chemin dans ces époques médiévales où les dames n’avaient pas le droit de parole, où elles devaient se conformer aux décisions des hommes… Bien évidemment, tout ceci était différent puisque l’importance gagnée lors d’une union persistait et s’étendait en une sorte de pouvoir selon le grade ainsi obtenu, mais la hiérarchie des loups lui laisserait ce goût d’amertume douloureux.

La fin de la crédulité ;

« Mais c’est Karel… » soupira-t-elle avec colère face à l’intransigeance de son père qu’elle espérait faire tout simplement changer d’avis au sujet de son ami qui venait d’être chassé de la meute… trop dominant aux yeux des autres, cherchant sans cesse des problèmes…

A vrai dire, s’il n’avait pas été si proche d’elle, le sachant incapable de lui faire le moindre mal, sans doute aurait-elle été d’accord, et puis pourquoi aurait-elle tout simplement bronché ? Ce n’était pas ses affaires et le pouvoir ne l’avait tout simplement jamais attirée, préférant tout simplement travailler pour atteindre son but : devenir médecin et mettre un terme à cette maudite stérilité de ses semblables… après tout, si une grossesse en elle-même était inenvisageable… oui oui, y compris en restant loup durant un temps incalculable, une horreur soit dit en passant, personne n’aurait sans doute accepté, surtout devant la situation qui remuait leur monde ; cela aurait été tout simplement du suicide. Ainsi elle imaginait que la fécondation in vitro et le recours à des mères porteuses serait une grande avancée… à moins que peut-être, la potion tue-loup puisse être tolérée par elles, mais en l’heure actuelle, c’était tout bonnement idiot d’imaginer pouvoir s’en procurer suffisamment durant toute une grossesse sans la moindre interruption. Le mieux serait encore de permettre à l’enfant de grossir et d’aller jusqu’à terme sans avoir recours à une humaine du tout.

De ce fait, Faith avait pris la décision de s’engager en médecine et de poursuivre dans la recherche sur le domaine de la gynécologie et de la fécondation. Pas spécialement pour elle, mais pour les autres femelles qui n’avaient à proprement parlé aucun véritable statut, même pas celui de mère, et certaines en étaient malades, souffrant de cette stérilité forcée. Et puis c’était du côté des humains qu’elle pensait pouvoir trouver toutes ces réponses, avancer dans ce temps médiocre et qui sait, peut-être faire évoluer les choses… dans leur statut. Elle ne voulait pas devoir un jour appartenir à un homme, elle ne voulait pas être considérée seulement par la position que lui octroierait un éventuel ‘époux’.

« Justement ! Je le trouve bien trop proche de toi.
- Mais… »

Néanmoins son exclamation mourut sur ses lèvres tandis qu’elle baissait les yeux dans un signe de soumission sous l’œillade brutale de son père.

« Tu sais que je ferais tout pour toi… » et sa main qui venait longer sa joue la ramena quelques heures plus tôt, alors qu’elle travaillait sur une table dans le parc du lycée…

--- Flash-back ---

Ses prunelles glissaient alors sur une ligne du livre qu’elle étudiait pour son devoir de biologie lorsque tout à coup Karel s’était assis à ses côtés en laissant ses doigts venir s’emparer des siens, l’incitant à délaisser le bouquin qu’elle avait entre les mains, laissant ses prunelles choir sur les traits contrariés du lycan, longeant la courbe de ses lèvres pincées. Mais tout ceci ne lui plut pas, la laissant s’inquiéter sous l’air trop sérieux de son ami… tout cela sentait mauvais, et elle détestait cette sensation, c’était comme si on venait de lui retirer un autre moyen de contrôler son existence… comme cette première fois où elle avait croisé un chasseur alors qu’elle se trouvait sous sa forme animale, jouant de sa vitesse et de la connaissance des lieux pour échapper au destin capiteux qui lui pendait alors au nez avec une détermination grotesque. Et à cet instant c’était la même chose, elle savait avant même qu’il n’entrouvre les lèvres que cela n’allait pas, et qu’elle n’allait pas aimer ce qu’il aurait à lui dire.

« Ils me chassent… » glissa-t-il d’un timbre brûlant de colère mais chuchoté sous le biais de leur complicité. « … sous prétexte que je ne veux pas les écouter, que… arghhh ! » s’exclama-t-il finalement en se relevant, délaissant la jeune fille qui ne le quittait pas des yeux. Et voilà, elle l’aurait parié, elle n’aimait pas ce qu’elle entendait, lui et son caractère de chien qu’il ne voulait pas étouffer pour pouvoir se conformer à ce que son père, son oncle, ou un quelconque autre alpha puisse attendre et espérer de lui. Mais non, monsieur était bien trop orgueilleux, et puis surtout il ne voulait pas qu’on lui dérobe ce qu’il convoitait sous prétexte qu’il était plus bas dans la hiérarchie des loups. Brutalement, alors qu’il venait de faire les cents pas, il se retourna vers elle avec cette brusquerie impulsive qu’elle lui connaissait mais qui ne l’effrayait en aucune manière.

« Ça t’es égal ? Tu t’en fiches en fait !
- Ne dis pas ça…
- Alors viens !
- Quoi ? » s’exclama-t-elle sous la supplique qui vibrait sous un ordre qu’elle n’appréciait pas.
« Viens… part avec moi. Allons-nous en Faith… » mais tandis qu’il la suppliait une nouvelle fois, elle se contentait d’esquisser un sourire incrédule et de secouer son visage de gauche à droite sous la négation qui perlait au bord de ses lèvres rosies et frissonnantes, les doigts de son ami venant immobiliser ses traits en esquissant sa joue, en levant son visage pour croiser son regard alors qu’il s’inclinait vers elle. « Ne me dis pas non sans y avoir réfléchi… s’il te plaît. Tu sais que je me suis souvent demandé à quoi tu pensais sous cette jolie frimousse, toutes ces choses que tu ne me confies pas, que tu ne veux jamais me dire. »

Mais loin de rester ainsi soumise à son bon vouloir, elle se dégagea plutôt sèchement de cette étreinte inopportune qui semblait à présent la brûler. Oh s’il voulait qu’elle parte avec lui c’était pour l’emprisonner dans une relation où elle ne serait plus considérée que comme la compagne d’un fugitif, et c’était de tous ces stéréotypes qu’elle voulait s’extirper, ne plus être brimées d’une telle manière… car les femmes ne pouvaient commander par droit de puissance, bien sûr que non, il n’y avait que les mâles, ceux-là même qui encore à cet instant étendaient leurs ombres maladives sur son être.

Elle aurait pu lui dire : ‘Je n’ai que seize ans Karel, seize petites années. Tu connais mes projets, tu sais que je veux faire médecine et ce n’est certainement pas en fuite que je le pourrai.’ Mais non, elle n’en fit rien, se contentant d’incliner légèrement son visage sur le côté, et ce fut sans une explication, sans le moindre frémissement involontaire de son être, de ses traits, de son visage… comme si tout ceci n’était finalement qu’indifférence, qu'elle reprit la parole.

« Ma réponse est non. Tu ne penses qu’à toi quand tu me proposes ça, tu n’arrives même pas à imaginer pouvoir te soumettre…
- C’est toi qui dis ça ? » s’exclama-t-il avec ironie en connaissant sa manie d’écouter la musique de Dyscorde, en sachant ses grandes idées, ses grandes pensées, ses envies de changements, d’avancées qui allaient pourtant à l’encontre de tout ce qu’il lui proposait.
« Oui, moi. Tu t’en vas ? Très bien… adieu. » lâcha-t-elle comme si elle parlait de la pluie et du beau temps.

Déjà elle rassemblait ses affaires, signe évident que la conversation était terminée, qu’elle ne comptait pas se donner en spectacle devant tous les autres sous prétexte que monsieur n’était pas d’accord avec la décision qu’elle venait de prendre et qui était irrémédiablement enlisée dans ce ciment invisible qu’elle venait de verser à ses pieds. Pourtant la perte de son meilleur ami n’était pas quelque chose qui lui faisait plaisir, bien au contraire… mais la vie était ainsi capricieuse, comme le fameux jour où sa mère l’avait mise au monde, périssant dans la seconde qui avait fatalement suivi. Aussi ne l’avait jamais connue, et les déchirures entre cet autrefois et ce présent étaient bien différentes. Elle ne voulait pas qu’il parte, mais pas non plus le suivre jusqu’à Tambouktou, alors c’était fini, terminé, une histoire à classer dans les méandres de ses souvenirs, tandis qu’il lui saisissait le bras, sa voix venant glisser le long de sa nuque comme un miel à la lascivité tremblante.

« Faith…
- Non Karel, tu as pris ta décision et moi la mienne, c’est fini. »

--- Fin du Flash Back ---

« … mais Karel n’agit pas en faveur de la meute. Ton oncle a pris la bonne décision en lui demandant de partir. »

Il avait bien sûr raison, mais elle n’avait pu s’empêcher de plaider finalement sa cause, n’osant bafouer cette seule chance de les faire changer d’avis, lui, Remus, et Erkan en influençant simplement son père. Mais de toute manière, sans doute n’aurait-il rien fait, s’étant toujours incliné face à son propre frère. Même dans les alphas il y avait une hiérarchie, et même si l’on reconnaissait leur autorité à tous les deux, Remus serait et resterait le véritable chef. Ainsi, s’il lui venait la douloureuse idée d’arranger une éventuelle liaison entre elle et l’un des loups de la meute, ne pourrait-elle rien y redire à moins de prendre la décision de tout quitter, de tout jeter aux orties comme le faisait Karel en refusant de se soumettre lorsqu’il le fallait. Mais elle aimait sa famille, leur faisait finalement confiance.

« Faith… ?
- Je sais… mais c’est mon ami. » répondit-elle à l’interrogation qui signifiait ce tout et ce rien, simplement la confirmation qu’elle le comprenait.

Bien sûr, elle-même l’avait reproché à celui avec qui elle avait partagé tellement de jeux, y compris à cet âge encore incertain qui la rapprochait de l’âge adulte et de la majorité.

Romance et marshmallows ;

« Je me moque des vampires Selene et puis on est en paix, ton père a fait ce qu’il fallait pour ça.
- Tu préférerais peut-être parler des garçons alors…
- Oh et de qui s’il te plaît ? » s’exclama-t-elle en riant, en faisant mine de minauder, battant des cils comme une pauvre petite demoiselle n’attendant plus que le prince charmant vienne frapper à la porte, ce qui fit éclater de rire sa cousine, tandis qu’elle reprenait en se dressant sur le lit. « Je ne veux pas appartenir à l’un d’eux, tu sais finir en madame et n’être plus respectée que par le statut de mon compagnon, c’est dégradant ! Tu sais quoi ? On devrait montrer au monde qu’on vaut mieux que ça toutes les deux ! Qu’on est des femmes affranchies de… »

Mais ses paroles furent interrompues par un cri léger qu’elle laissa s’échapper de ses lèvres lorsque sa cousine lui attrapa une jambe et la fit retomber sur le matelas du lit. C’était rapé pour son grand discours pour les droits des femmes qui s’évanouissait définitivement tandis qu’elle prenait un marshmallow pour le mâchouiller distraitement tout en reprenant son sérieux en remarquant que le sachet était presque vide… déprimant tout ça. Tomber en panne de ces petites choses n’étaient vraiment pas une très bonne idée. Où serait donc leur super soirée de discussion, de plaisanterie et de films à l’eau de rose totalement en noir et blanc, bordés de grands sentiments outragés ?

« Tu as revu Karel ? » demanda subitement à brûle pourpoint Selene en fixant ses prunelles sur la jeune femme qui profitait d’un week-end de tranquillité sans se préoccuper de ses devoirs qu’elle avait déjà bouclés.
« Pas récemment…
- Mais tu l’as revu !
- Une ou deux fois… » répondit la jeune fille en esquissant un léger sourire espiègle, consciente que ce ne serait pas une bonne idée qu’on puisse les voir véritablement ensemble. Mais Londres étaient une grande ville et se croiser n’était pas interdit après tout. « Ne t’emballe pas… c’est Karel après tout. Et puis on va manquer de munitions… je reviens. C’est toujours au même endroit ? » demanda-t-elle en se mettant sur ses pieds.
« Toujours. »

Toujours… ainsi la jolie rousse aux yeux verts s’esquiva de la chambre de sa cousine pour se rendre au bout d’un couloir, là où se trouvait le placard à nourriture… mais surtout à cochonneries en l’occurrence. Elle n’était à cette seconde vêtue que d’un pantacourt et d’un débardeur, le tout mettant ses courbes pleines en valeur d’une indéniable manière, mais elle n’avait pas prévu de croiser du monde, ni même d’être séduisante, ses cheveux laissés libres sur ses épaules témoignaient de la soirée mouvementée qu’elle passait en compagnie de sa cousine bien qu’elle n’ait pas encore l’air d’un épouvantail. Quant à sa peau… elle possédait ce mérite de n’avoir jamais véritablement varié de teinte, ce qui rehaussait cette maladive pâleur bien trop accentuée pour une mortelle, et qui l’empêcherait tout simplement de bronzer si un jour elle se rendait sous un climat plus doux, tout simplement parce que sa chair refusait de prendre la moindre teinte, ne serait-ce que de se colorer autrement que sous l’effet d’une émotion ou d’un effort qui s’inscrivait alors sur ses joues qui rosissaient indubitablement. Ses lèvres tranchant également sous leur roseur naturelle qu’elle accentuait à présent volontiers sous un gloss qui lui restait encore de sa journée, puisqu’elle ne s’était pas démaquillée encore.

Plutôt jolie en un sens, Faith avait déjà eu quelques aventures à l’extérieur de la meute et appréciait de jouer avec les garçons sans jamais s’attacher, juste quelques baisers volés, des instants privilégiés dans un cinéma, des mains qui se cherchent, des sorties à droite ou à gauche lorsqu’elle en avait le temps. Mais c’était plutôt rare ces derniers temps, surtout depuis qu’elle était entrée à la fac de médecine, les premières années demandant bien plus de travail qu’ensuite, la troisième n’en démordant d’ailleurs pas, et déjà cette soirée-ci était un miracle en elle-même dans sa décontraction. Ainsi arriva-t-elle au placard, en extirpant deux paquets de leurs friandises nocturnes avant de rebrousser chemin de ses pieds nus qui frôlaient le sol avec légèreté, avant de se retrouver face à face avec Erkan, le frère de Selene… son cousin, même s’il avait toujours été le même depuis qu’elle le connaissait… grand, puissant, jouissant d’une position influente au sein de la meute, mais elle n’avait jamais été que la fille de son oncle, et surtout une gamine comme une autre. Pourtant à cette seconde elle eut comme l’impression qu’il lui vouait un dédain féroce puisqu’après l’avoir observée sous un intérêt non dissimulé, il s’esquiva, prenant le chemin inverse de celui qu’il avait décidé d’emprunter de prime abord. Sans un mot, sans un souffle, il venait juste de se détourner sans même la saluer, comme si elle était finalement une pestiférée… mais ce n’était pas la première fois que cela se produisait.

« Ton frère me déteste je t’assure… » soupira-t-elle après être à nouveau rentrée dans la chambre, se laissant tomber sur le lit alors que Selene trafiquait le lecteur de DVD pour lancer leur future séance de ciné.

Néanmoins les paroles que sa cousine venait d’avoir semblèrent interrompre la concentration qu’elle accordait à sa tâche, la laissant juste appuyer sur le bouton qui inséra immédiatement le CD à l’intérieur de l’appareil, et déjà le menu commençait à onduler sur l’écran sous une subtile musique de fond. Il fallait reconnaître qu’elle avait plus d’une raison de le croire, des passages comme ce soir il y en avait eu tant ces dernières semaines, ces derniers mois, à croire qu’il la haïssait véritablement, et ce sans raison apparente. Puisqu’il n’avait de cesse de l’éviter sous ce perpétuel silence qu’il lui dédiait alors qu’il s’entendait parfaitement bien avec sa sœur, cela en devenait d’ailleurs parfaitement ridicule. Et s’il ne l’appréciait pas… et bien tant pis pour lui, elle n’allait pas en mourir non plus, même si son soupire laissait présager du contraire. Elle ignorait que son regard précédant, que tant d’autres… présageaient de bien autre chose que de la haine, sans saisir avec précision qu’en grandissant, en devenant tout simplement une jeune femme, elle avait fini par réveiller tout autre chose en lui, ce désir, cette envie… inavouable pour des cousins bien que cela n’avait jamais véritablement gêné les véritables loups dans la nature.

« Je t’assure que non.
- Arrête… il m’évite comme la peste ou bien une lépreuse. On agit différemment quand on apprécie quelqu’un tu ne crois pas ?
- Faith… arrête de parler à tord et à travers, Erkan t’apprécie, il faudrait être aveugle pour ne pas le remarquer. Mais dis-moi, serais-tu aveugle ? » demanda la jolie blonde en lui dédiant ce regard émeraude qui rappelait les propres prunelles de sa cousine, demoiselle qui s’empara d’un oreiller pour le lui jeter dessus d’un bras vengeur, qui rencontra tout aussi vite l’obstacle d’un autre oreiller qui se mêla à l’affrontement, laissant leur bonne humeur et leurs rires reparaître.

Idées noires ;

Jetant un regard distant sur la situation qui se déroulait dans ses yeux… l’autre rebroussant chemin fasse à l’attitude d’Erkan qui prouvait bel et bien qu’elle lui ‘appartenait’. Elle savait que c’était son loup qui le guidait, elle savait qu’il lui portait ces bien étranges 'sentiments' qu’elle avait sût percer entre autre grâce à l’aide de sa cousine qui avait veillé à lui ouvrir les yeux sur le fait que l’homme en question avait d’autres idées en tête qu’il cherchait pourtant à endiguer du mieux qu’il pouvait, sans pour autant parvenir à s’empêcher de lorgner sur elle, de témoigner avec force qu’elle était sienne. Mais cela l’agaçait sans qu’elle n’en ait soufflé mot à quiconque à part Selene qui s’avérait être sa plus douce confidente, et qui connaissait par cœur la jeune femme qui refusait de n’être que ‘l’épouse’ si l’on pouvait appeler cela ainsi.

Même son père ignorait ce qu’elle pouvait penser de la situation, alors comment Erkan pouvait-il la juger à son tour ? C’était tout simplement infaisable à moins qu’elle ne vienne d’elle-même se confier, à moins peut-être qu’il finisse par réclamer cette explication qui tardait bien trop. Peut-être espérait-il en fin de compte que leur lien de famille ne serait finalement pas un obstacle, et s’il n’y pensait pas ouvertement, peut-être que son loup le faisait à sa place, et cela devenait presque une évidence à la vue de cette scène qui en repoussait plus d’un. Pourtant il n’y avait rien d’officiel, il n’y aurait rien d’officiel… elle ne voulait se retrouver liée à un mâle aussi facilement… aussi tentait-elle de pousser Nyla dans ses bras, cette jeune louve qui semblait amoureuse de celui qui tournait involontairement autour de Faith. Qu'ils soient heureux ensemble, voilà ce qu'elle leur souhaitait, il n'y avait rien de bien compliqué en cela, d'autant plus que la jeune fille était gentille.

Peut-être que cela améliorerait le tout, la laisserait libre de poursuivre son existence sans avoir besoin, ou le devoir de s’attacher à quelqu’un… car malgré son caractère, pourrait-elle seulement dire non si Erkan lui disait d’être sa compagne ? C’était cela qui l’écoeurait, et ce maudit statut inférieur. Quant à partir… partir, c’était si simple dit comme ça. Jusqu’ici elle n’avait jamais véritablement été dans une situation regrettable, que ce soit vis-à-vis des vampires ou des chasseurs, face auxquels elle avait toujours trouvé le moyen de s’en sortir en usant de ruses ou de qualités d’observation qu’elle possédait, sans parler de sa mémoire visuelle qu’elle ne cessait de travailler, d’autant plus que ces rencontres pouvaient se compter sur les doigts d’une main, ou bien encore chez les humains, mais elle avait toujours plus ou moins bénéficié de la protecteur de la meute, de sa famille. Partir l’en priverait inévitablement, et même si elle répugnait à le reconnaître, elle n’était qu’une femelle, face à des loups solitaires, ou bien face à plusieurs vampires, plusieurs chasseurs, elle ne donnait pas cher de son sort puisqu’elle serait alors bien trop vulnérable en fin de compte. D’autant plus qu’elle était encore très jeune… et elle ne voulait pas sacrifier sa famille. Erkan quant à lui aurait pu être son père un nombre incalculable de fois, même si le sien était bien plus âgé en fin de compte. Imaginez donc qu’il soit né avant la naissance de Rome, qu’il en fut le fondateur avec son frère, c’était en fin de compte complètement surprenant, impossible, et pourtant la chose était véritable.

Ainsi, effleurant très légèrement son regard de l’éclat à la signification insaisissable de ses propres prunelles, qui s’esquivèrent tout aussi rapidement pour ne pas le provoquer tout simplement, la jeune femme se détourna finalement sans un mot, sans que le moindre murmure ne s’élève, parsemant ce firmament du ciel désuet. Elle cherchait juste en se conduisant ainsi à lui démontrer qu’il pouvait agir comme il le souhaitait, elle ne ferait jamais parti de ce maudit ‘territoire’ qui était le sien, peut-être cherchait-elle également à pousser son loup à sortir de son trou, à provoquer cette fielleuse confrontation qui tardait depuis bien trop longtemps puisqu’elle esquissait à présent la fin de sa cinquième année de médecine, celle qui précédait les deux années d’internat à l’hôpital qui devraient suivre, avant ce dernier stage qui la conduirait droit là où elle le souhaitait.

Ainsi, à cette subtile seconde, elle n’avait qu’un désir, retourner chez elle, mettre la musique de Dyscorde à fond et crier dans un oreiller juste pour se défouler autrement qu’en mettant sa propre vie en danger ou bien encore en s'opposant effrontément à lui. Mais c’était d’un pas nonchalant qu’elle s’en allait, sans trahir une seule seconde l’agacement que cette situation faisait grandir en elle, même si l’on pouvait sentir par ce simple éloignement qu’elle n’appréciait pas d’être considérée comme un objet, ou bien encore une propriété. Oui, sans doute pouvait-on dire qu’elle était ambitieuse, peut-être même trop par rapport à ce qu’elle désirait, aux venelles que ses pensées ne cessaient d’arpenter sans être influencées par quiconque, et c’était donc telle une reine outragée qu’elle s’en allait, affichant clairement qu’elle n’était pas d’accord et n’avait donc pas dit son dernier mot.

Pourtant… aucune personne ne l’avait jamais entendu dire du mal de son cousin, Selene tenait même de ses propres lèvres qu’elle l’appréciait, qu’il possédait du charme, mais elle se refusait tout simplement l’occasion de mieux le connaître sous cette détermination qui était sienne, de lui laisser ne serait-ce qu’une chance d’avoir envie de devenir sa compagne. Oui… appartenir à quelqu’un la rebutait à ce point, appelant désespérément cette liberté qu’elle pensait pouvoir trouver grâce au métier qu’elle voulait avoir à la fin de ses études.

Il fallut encore quelques semaines avant qu’elle n’entre finalement en internat de médecine, comprenant l’étrange position dans laquelle son cousin se trouvait, croisant Alwën à l’occasion, tout en apprenant à saisir que tous les vampires n’étaient peut-être pas bons à jeter aux orties sans un regard en arrière… non, tout était si compliqué finalement dans sa vie, tout en étant si simple, il ne lui suffisait que d’oublier le reste, mais elle s’ennuierait dans une telle existence. Car où serait le plaisir de vivre… que les sorciers cherchent ses semblables, que certains vampires ne les apprécient pas malgré la trêve, que dans sa propre meute le monde lui paraisse étriqué… fallait-il vraiment porter un jugement sur tout ? Mais l’indifférence était cette reine capricieuse dont elle aimait porter les atours.


x. Soul's Revelation

Patronus: On m’excusera, mais peut-être que le jour où l’on arrêtera de nous chasser, je pourrai le découvrir. Ce qui ne me semble pas être demain la veille.
Sortilège fétiche: De ce fait je n’en ai pas.
Potion ou drogue favorite: Potion ? Ils sont rares les sorciers qui acceptent encore d’en vendre, mais généralement je ne me procure que de la potion tue-loup. Et encore…
Animal préféré: Les moineaux. Si cela vous fait sourire, c’est bien, mais ce sont bien les seuls animaux qui ne sont pas encombrants à la longue.
Couleur favorite: Le vert, sans réelle explication. Certains aiment bien le bleu après tout.


x. Under Your Mask.
Prénoms ou pseudo: Lsi.
Âge: 26 depuis peu il paraît, mais j’ai décidé d’arrêter de compter.
Nombre d'année de rp dans les pattes: Ben si x) … je sais plus en fait… 5 peut-être.
Comment avez-vous découvert le forum? En passant de forum en forum.
Que pensez-vous du design? Du contexte? Bref du forum en lui-même? J’aime beaucoup, on peut dire que cela change vraiment des HP que l’on a l’habitude de côtoyer.
Note de présence sur 10: 5/10
Célébrité sur l'avatar: Rachel Hurd Wood
Code du règlement: Ok by Valou.