Fin de journée [Chani]

Dante avait passé une journée des plus mauvaises, cela avait commencé avec le petit déjeuné, Irulan avait fait une nouvelle fois la cuisine et comme chaque fois ses tranches de bacons dégoulinaient de graisse. La table semblait vide sans la présence de Leto, Dieu seul savait ou ce dernier avait passé la nuit, enfin Dieu et la fille qui lui avait tenu compagnie. S'il y avait bien un point sur lequel l'héritier tenait de son père c'était bien sur son goût pour la gent féminine. La journée s'était poursuivit avec la découverte du fameux corps auprès d'un des bars des quartiers chauds de la ville. D'abord il n'avait pas cru que cela avait quelque chose de très important à voir avec lui, la mort d'un vampire n'était pas un évènement qui aurait dû lui flinguer une journée mais le fait que son fils soit impliqué dans l'affaire rendait les choses autrement plus compliquées. Sans compter que cela l'avait obligé à se rendre dans le quartier en question pour y retrouver l'un des lieutenants de Longsdale. Il avait une sainte horreur de devoir faire se genre de chose par lui même, en fait depuis la fin de son entraînement avec les chasseurs du ministère et sa prise de fonction Dante n'avait pas eu à se servir de ses talents pour affronter un quelconque canidé. Mais il ne regrettait pas ce choix de vie, il avait eu sa part de combat dans sa jeunesse et depuis qu'il occupait le poste de Directeur du Département de Protection des Sorciers, il était dans son bureau avec Chani Lewis comme partenaire. Elle faisait partie de ces filles qu'il n'avait pas dragué et avec qui il n'avait pas couché lorsqu'il était à Poudlard. Cette petite distinction faisait en grande partie la différence. Elle l'intriguait et le séduisait. Et le fait qu'il ne l'ait jamais possédé durant sa période collectionneur était une preuve pour lui qu'elle n'avait pas été l'une de ces filles qui lui courait après durant sa période de gloire. De plus elle avait su être une grande alliée au sein du MLF.

Sa rencontre avec Melena s'était mieux déroulé que ce à quoi il s'était attendu, il en avait même était passablement surprit. Ils s'étaient comporté avec une certaine forme de respect, bien sur ils avaient échangé un certains nombres de gentillesses d'usages dans ce type de rencontre mais dans l'ensemble ils avaient su travailler en bonne intelligence. Dante aurait même pu oublier qu'il s'agissait d'un vampire à un certains moment, bien que le fait de la voir s'abreuver de sang directement sur le cœur de la victime de son fils lui ai ramené les pieds sur terre très rapidement. Finalement il avait pu avoir les informations dont il avait eu besoin et était désormais de retour au ministère mais avant de s'y rendre il lui restait encore une chose à faire. Il avait passé toute la journée loin de son bureau, tout d'abord au Castel puis en compagnie de Melena et il ne pouvait descamment débarquer comme ça... Il fit donc un crochet par un fleuriste où il avait ses habitudes un coin de rue avant la cabine menant à ses bureaux. La vendeuse le voyant arriver lui adressa un sourire et vînt à sa rencontre.

- Monsieur... En quoi puis-je vous être utile ?
- Euh... Vous savez les fleurs que je prends d'habitude, ce serait possible d'en faire une composition... pour qu'il y ait les deux espèces dans le même bouquet je veux dire...
- Lys et roses... oui bien sur. Vous voulez qu'on les livre ou préférez les prendre avec vous comme d'habitude ?
- C'est très gentil à vous mais je vais les prendre avec moi.
- Vous savez que pour un client comme vous la livraison serait gratuite...
- C'est très gentil mais si les fleurs sont un cadeau que j'offre voir son visage quand je les lui offre est un peu le mien, alors merci mais je vais quand même les prendre avec moi. Une autre fois peut être...

Il quitta le fleuriste son bouquet à la main, gardant précautionneusement les fleurs vers le bas. Rares étaient ceux qui allaient au ministère à une heure aussi avancée, mais il savait que Chani serait toujours là. Il croisa quelques collègues et même si peu d'entres eux auraient osé le taquiner sur les fleurs qu'il tenait certains le firent, en fait seuls les chasseurs et aurors se permettaient ce type de familiarités, Dante ne s'en offusquait pas, il était au courant que parmi ses meilleurs chasseurs certains s'amusaient de le voir si prévenant avec sa directrice adjointe alors que lorsqu'il entrait dans la salle de réunion personne ne bougeait une oreille de crainte de se faire renvoyer dans ses vingt deux. Il patienta que la cabine se libère et y pénétra prenant garde de ne pas abimer les fleurs. Il garda la porte ouverte un instant supplémentaire pour laisser entrer Ares qui vînt se poser sur son épaule, puis l'élévateur disparut dans le sol. Il traversa le grand hall à contre courant de ceux qui quittaient leur poste et accéda aux ascenseurs. Ares regardait d'un œil mauvais les missives encore en course dans l'habitacle.

- Arrête un peu ça fait vingt ans que tu les vois et aucune ne t'as jamais attaqué que je sache, pourquoi tu ne les aimes pas ?

Le corbeau fit volte face et lui présenta sa queue.

- T'es bizarre par moment tu sais... Bon allez ne fais plus la tête, tu sais bien que Chani n'aime pas quand tu es de mauvaise humeur. Bon je te présente mes plus plates excuses c'est mieux comme ça ?

Ares fit l'insigne effort de se remettre dans le sens de la marche et lui et son maître pénétrèrent dans les locaux du DPS. Dante se dirigea directement vers le bureau de sa collaboratrice. Il portait désormais son bouquet tête en haut et entra dans le bureau de Lewis.

- Mademoiselle... Un livreur a déposé ça pour vous...

En vingt ans de travail au Ministère, on aurait pu croire que j'avais fini par m'habituer à être du matin. Oui c'est vrai, on aurait pu…Mais c'était loin d'être le cas. J'émergeais du sommeil avec difficultés, et sans avoir avalé un bon café fait maison je n'étais pas opérationnelle. Vous auriez pu m'annoncer qu'on venait d'assassiner le Ministre, je n'aurais pas réagis avant plusieurs minutes. Quelle horreur…Vraiment, j'avais de la chance d'être seule dans mon appartement. Je baillais, et pris ma baguette pour faire en sorte que tout se prépare sans avoir à me fatiguer. Après les premières gorgées s'était toujours mieux, même si je manquais de sommeil. Les aléas du métier, je ne m'en plaignais pas, j'avais choisis ce job, c'était pour m'y tenir jusqu'à la fin! Si on imagine l'hypothèse optimiste où je vivrais jusqu'à l'heure de ma retraite…

Café, douche, habillage, maquillage, nouveau café, et j'étais parée. Il me suffit de transplaner jusque dans le hall du Ministère, déjà bondé même à cette heure. L'ascenseur, ce n'était pas mieux. Je décidais d'attendre le suivant, histoire de ne pas être collée à des tonnes de personnes en chaleur. Lorsque je pénétrais dans la cage métallique, des notes de service volaient au dessus de ma tête. Nous étions six, dont un chasseur, un auror, un type du département de la coopération magique internationale et deux parfaits inconnus. L'auror et le chasseur me saluèrent, pas les autres. Qui osera encore les traiter d'impolis bourrin hein? Au fil des étages, l'ascenseur se vidait, et au final nous n'étions plus que trois.

-Tant que je vous tiens Cornick, n'oubliez pas les rapports que vous avez en retard. Monsieur Corrino les attend, et votre charmante chef de département également.

Le chasseur grimaça, ce qui équivalait à un sourire.

-Pour monsieur Corrino je ferais un effort…

Je souris. Comme quoi certains sont plus populaires que d'autres. Une voix féminine annonça: « Dernier étage, département des mystères, département pour la Protection des Sorciers, bureau des chasseurs et des aurors. ». Il y a vingt ans, c'était juste le « Département des Mystères » et rien d'autre. On avait rallongé sa tirade depuis… Nous sortîmes de cette prison en métal qui redescendit. Je jetai un œil vers l'horloge, normalement Dante serait déjà la. J'allais donc directement à son bureau. Je frappais à la porte, pas de réponse. Je décidai d'attendre dans mon propre bureau, mais plus l'heure tournait, plus je me posais des questions. En même temps être en retard ça arrive, mais j'étais du genre paranoïaque par moment, et s'il était tombé sur un vampire? Il savait se défendre vous me direz, mais tout de même…Je sortis de mon bureau et croisait l'un de nos collaborateurs.

-Bonjour mademoiselle! Vous avez entendu ce qui se dit?
-Euh…Ça dépend quoi?
-Ben ya pas longtemps ils ont trouvé un corps de vampire, et on dit que c'est le fils du patron qui la…

Il mima le geste d'un couteau qui tranche une gorge. Je ne fus qu'à moitié surprise, vu son enseignant, Leto devait être du genre à ne pas lésiner.

-Aah ça explique pourquoi il n'est pas là sans avoir prévenu…Vous savez pourquoi ces vampires l'ont attaqués?
-Aucune idée, mais comme c'est le fils du patron, cherchons pas plus loin…Même si c'est pas très fair-play.

Pas du tout même. Donc Leto avait eu un accident avec des vampires, son père avait sûrement été régler les choses avec certaines personnes. Cette idée n'avait pas le don de me rassurer, mais bon je n'allais pas faire une descente dans les quartiers sanglants, comme ils disent. Je risquerais de e faire tuer et ça n'aiderait pas. Donc je restais toute la journée dans mon bureau à travailler. Les fenêtres magiques m'empêchaient de savoir s'il faisait nuit ou non, mais l'heure m'indiquait que nous étions en soirée. Mon petit doigt me disait que s'il s'en était bien sortis, il repasserait au Ministère avant de rentrer chez lui. Et dans le cas contraire, St Mangouste –ou la morgue- téléphonerait ici pour prévenir. Moi pessimiste? Mais non…

Je terminai la lecture d'un dossier lorsqu'il entra.

« - Mademoiselle... Un livreur a déposé ça pour vous...»

-Encore? Ciel et dire que la semaine commence à peine…

Je souris et ne pus m'empêcher de le regarder sans rien omettre. Pas de sang, pas de trace de morsure, entier! Quel miracle. Je soupirai discrètement de soulagement.

-La prochaine fois vous devriez laisser au fleuriste le temps de me communiquer le nom de mon admirateur…

Même si nous savions tous les deux qui il était et que je savais qu'il m'offrait des fleurs simplement par galanterie, même si j'avoue apprécier grandement l'attention. J'avais toujours un vase libre dans le dernier tiroir de mon bureau. Je l'ouvris sans baguette et le posai sur mon bureau, à côté d'un encrier. Je le remplis avec un sortilège aguamenti.

-Je suis heureuse de vous voir entier, si ce que l'on dit est vrai sur l'endroit où vous avez passé la journée…

Depuis combien de temps travaillaient-ils ensemble au département de protection des sorciers ? Quinze années... seize peut être et pourtant il ne s'était jamais lassé de la regarder, n'avait jamais imaginé une autre à sa place pour l'épauler tout au long de son combat. Il lui apportait régulièrement des fleurs et elle prenait un malin plaisir à entrer dans son jeu. Il se faisait passer pour une simple livreur envoyé par le fleuriste du coin de la rue et elle jouait le jeu s'extasiant devant l'attention de cet admirateur secret. Une sorte de jeu entre eux. Il n'avait jamais rien tenté envers Chani et d'une certaine manière il vivait avec la jeune femme la relation la plus longue et saine qu'il n'avait jamais eu, si l'on exceptait bien entendu le manque de contact physique et l'absence de sexe... manque qui se faisait de plus en plus cruellement sentir. D'autant que Dante trouvait Chani absolument magnifique et la considérait comme la femme la plus désirable qu'il lui ait été donné de voir. Encore une fois elle entrait dans son jeu, rappelant qu'il ne s'agissait que du début de la semaine, Dante ne put s'empêcher de sourire. Ares n'eut pas la même réaction, le corbeau était devenu un brin capricieux avec l'âge et le fait que Chani ne lui ai pas adressé la parole et ne l'ait même pas salué semblait l'avoir passablement vexé, il tournait ostensiblement la tête de l'autre coté fixant un angle du plafond à l'opposé de l'endroit où se tenait la jolie brune.

Il l'observa sortir le vase du sempiternel tiroir du bas, elle y fit apparaître de l'eau et Dante ne la quittait pas des yeux. Il avait eu une journée désagréable et cet instant était un peu sa récompense, la raison pour laquelle il était revenu en ces lieux alors que chaque fibres de son corps lui imposaient de se rendre au Castel pour y retrouver son fils. Cependant il n'avait pu s'y résoudre, il savait que Leto allait bien, il était venu à bout d'un vampire et alors, il avait été formé pour cela après tout... Chani par contre n'avait pas su où il était durant toute la journée et il fallait être honnête elle lui avait manqué. Il la couvait du regard sans même s'en rendre compte lorsqu'elle fit allusion au fait qu'elle était heureuse de le voir "entier", il apprit par la même occasion que déjà certaines rumeurs avaient circulé au ministère sur le lieu où il avait été retenu le jour durant... Il fit les quelques pas qui le séparaient de la belle et déposa le bouquet entre ses mains et tourna autour de cette dernière.

- Pour être totalement honnête le fleuriste... enfin la fleuriste, m'a effectivement dit de qui il s'agissait mais je ne suis pas certains que vous ayez envie de connaître son identité... La seule chose que je suis autorisé à révéler est le fait qu'il travail au département des sports magiques et accuse un désaxement oculaire fortement prononcé mais je suis certains qu'il est tout à fait charmant... enfin lorsque l'on ne fait pas attention à son pied beau.

Ares quitta son épaule et alla se poser sur une armoire à scellées un peu plus loin et même de là haut il garda la tête tournée vers le mur. Cela fit sourire Dante se doutant que le corbeau était vexé surtout de par le fait qu'il lui avait demandé de bien se tenir avant d'entrer dans le bureau parce que Chani n'aimait pas le voir de mauvaise humeur et cependant il n'avait eu aucune attention particulière de la part de la jeune femme.

- Mais cessons de parler d'Hurley le gars des sports magiques un instant, dites moi plutôt ce qu'il se dit de si effrayant sur l'endroit où j'ai bien pu passer ma journée...

C'était dans ses habitudes, de me gâter ainsi. Toutes les femmes rêveraient d'un patron aussi attentionné sans rien chercher en retour. Ou peut être voulait-il quelque chose justement? Si c'était le cas, il le cachait à merveille. J'y voyais simplement le comportement d'un gentleman sur lequel beaucoup devraient prendre exemple. Je ne sais pas trop si cette idée me décevait ou non. Il était un mystère complet pour moi…Il me tendit les fleurs, je les sentis.

-Lys et rose, mes préférées…

Je les mis dans le vase que je dus élargir un peu pour que tout le bouquet y entre. J'arrangeais les fleurs, tandis qu'il me répondait.

« - Pour être totalement honnête le fleuriste... enfin la fleuriste, m'a effectivement dit de qui il s'agissait mais je ne suis pas certains que vous ayez envie de connaître son identité... La seule chose que je suis autorisé à révéler est le fait qu'il travail au département des sports magiques et accuse un désaxement oculaire fortement prononcé mais je suis certains qu'il est tout à fait charmant... enfin lorsque l'on ne fait pas attention à son pied beau. »

J'eus du mal à contenir l'amusement que ce petit jeu provoquait. Qu'est ce qu'il n'irait pas inventer, vraiment…Je me tournais à nouveau pour lui faire face, juste à temps pour voir Arès quitter son épaule avec des airs boudeurs. Suis-je bête! J'oubliais parfois à quel point il appréciait être remarqué. Un peu comme son maître quand on y réfléchit…

« - Mais cessons de parler d'Hurley le gars des sports magiques un instant, dites moi plutôt ce qu'il se dit de si effrayant sur l'endroit où j'ai bien pu passer ma journée... »

Parce qu'en plus il lui fallait une explication? J'allais la lui donner immédiatement, le temps de régler un petit détail. Je me tournai vers l'armoire où s'était posté le corbeau.

-Oh je suis désolée Arès, j'ai oublié de te saluer…Mais c'est la faute de ces si jolies fleurs…Il faut faire la tête à celui qui me les a offerte…

J'eus un petit sourire et en revins à mon patron. J'étais rarement aussi distraite et je n'oubliais quasiment jamais de saluer Arès. Peut être était-il simplement de mauvaise humeur? Que lui avait dit son maitre pour provoquer cela? Ou étais-ce autre chose? Je me posais trop de questions…Une chose à la fois. Dante avait côtoyé la mort de près aujourd'hui, c'était le plus important dans l'immédiat.
Donc il me demandait ce qui se disait de si effrayant…Eh, il devrait le savoir pourtant!

-Du côté des Quartiers Rouges. C'est inconscient de votre part de traîner là-bas, même si Longsdale a interdit que l'on vous tue, certains pourraient le faire tout de même…Surtout que vous partez sans prévenir personne ici et on dit même que vous avez croisé des gens de…Très mauvaise compagnie. Aaah si je n'avais pas croisé Adams dans le couloir je n'aurais même rien su et vous ne m'auriez rien dit! Les hommes…

Je levais les yeux au ciel, dans un geste d'exagération dramatique. Bon reprenons notre sérieux. Après tout il y avait plus important dans l'immédiat. Lui allait bien, il ne portait aucune marque de morsure apparente, il n'avait aucune tache de sang sur ses habits…

-C'est vraiment Leto qui a tué un vampire? J'espère qu'il n'est pas blessé? En même temps s'il est parvenu à tuer l'un des leurs, peut être aura-t-il la paix pendant un moment…

On pouvait toujours espérer ce genre de chose de la part des vampires, mais il y avait peu de chance de voir cela se concrétiser. Ces…gens, si on peut les qualifier ainsi, aime se venger même quand il n'y a aucune légitimité dans cette vengeance. Devrions-nous avoir pitié de ces créatures dépendantes de leur besoin sanguinaire? Peut être aurais-je dis oui, avant…Il y a longtemps.

Dante observa la jeune femme avoir une explication avec Ares, ce dernier semblait désormais plus ouvert, enfin autant qu'un corbeau puisse l'être et était tranquillement perché sur l'armoire mais cette fois au moins il observait la scène. Il écouta ce que Chani avait à lui dire sur les rumeurs qui couraient à son propos et sur la manière dont il avait passé la journée. Elle semblait réellement penser que cela avait été une mauvaise idée, c'était en partie pour ça qu'il ne lui en avait pas parlé, il savait pertinemment que s'il l'avait fait et qu'elle lui avait conseillé l'inverse il se serrait laissé séduire une nouvelle fois pas son regard et cette moue qu'elle faisait toujours lorsqu'elle était inquiète, et devant cela il n'aurait pu faire autrement que de se ranger à ses précautions, laissant de par le fait le mystère planer sur les raisons qui avaient poussé des vampires à s'en prendre à Leto. Elle alla jusqu'à prétendre que si elle n'avait pas appris par un autre qu'il avait été rencontrer Alcott il ne lui aurait rien dit, ce sur point elle avait une nouvelle fois raison, le principe de Dante était plutôt simple ce que l'on ignore ne peut nous faire de mal et si Chani n'avait jamais su qu'il avait été voir un des lieutenants de Longsdale elle n'aurait pas eu à s'inquiéter. De fait il ne voulait pas que la jeune femme soit inquiète, il la savait à l'abri dans les bureaux du ministère et cela lui suffisait. Tout en souriant il s'installa dans la causeuse qui était présente dans le bureau de Lewis.

- Mais non Chani il n'y a rien à craindre, ce n'est pas la première fois que je rencontre Alcott après tout. Et comme tu l'as si bien fait remarquer je ne risque rien car Ailyn me veut pour elle, ou en tout les cas elle ne laissera personne d'autre me tuer, je ne pense donc pas que me retrouver avec Melena soit très dangereux pour moi, elle est une déjection de Longsdale et doit lui obéir sans compter que vu son statut dans l'organisation vampirique, peu voudrait tenter le diable en attentant à mes jours en sa présence... Ce n'était que la réunion de deux anciens Serpentard ayant partagé une part de l'histoire de Poudlard, rien de plus dangereux que ça...

Dante se mit à sourire de manière plus sincère et décontracté. Il voyait l'inquiétude sur le visage de Chani et cela ne lui plaisait pas, il ne voulait pas qu'il s'inquiète même si d'une certaine manière cela le touchait plus que bien d'autres choses.

- Et puis de toute manière il ne pouvait rien m'arriver, j'avais prévu de repasser pour voir ma séduisante directrice adjointe, je n'avais donc pas d'autres choix que de rester entier comme tu dis si bien... Je reviens toujours quoi qu'il arrive, Longsdale et Bleidwin n'ont pas put me tuer à l'époque de Poudlard et ça continuera d'être le cas du moment que j'aurais quelqu'un vers qui revenir et à qui livrer des fleurs...

Ce qu'elle dit par la suite ramena le sérieux sur le visage de Dante, il reprit son masque de directeur du département de protection des sorciers. Une carapace qu'il avait construit années après années et qu'il ne portait d'ordinaire pas en sa présence, elle l'avait connu alors qu'il n'était encore que le fondateur d'un obscur mouvement au sein d'une école en proie à la perdition et surtout il l'estimait beaucoup trop pour jouer un rôle avec elle, peut être l'aimait-il aussi dans un sens.

- Je ne pense pas que le fait qu'il en ait tué un ramène le calme parmi ceux qui veulent sa tête sur leur tableau de chasse bien au contraire... Mais au moins nous savons qu'il sait se défendre et qu'il n'est pas bon qu'en théorie. C'est en partie pour cette raison que je voulais voir Alcott, je ne veux pas qu'il devienne la cible de leurs tueurs même s'il est mon fils, il n'a pas fait le choix de cette vie contrairement à nous.

Il se leva.

- C'est aussi pour cette raison que je ne t'ai rien dit sur mes projets pour la journée... Dans un sens moins tu en sais sur mes activités en dehors de ce bureau et plus tu es en sécurité. Il est hors de question que d'autres personnes auxquelles je tiens fassent les frais de choix que j'ai fait alors même que je n'étais qu'un enfant moi même...

« - Mais non Chani il n'y a rien à craindre, ce n'est pas la première fois que je rencontre Alcott après tout. Et comme tu l'as si bien fait remarquer je ne risque rien car Ailyn me veut pour elle, ou en tout les cas elle ne laissera personne d'autre me tuer, je ne pense donc pas que me retrouver avec Melena soit très dangereux pour moi, elle est une déjection de Longsdale et doit lui obéir sans compter que vu son statut dans l'organisation vampirique, peu voudrait tenter le diable en attentant à mes jours en sa présence... Ce n'était que la réunion de deux anciens Serpentard ayant partagé une part de l'histoire de Poudlard, rien de plus dangereux que ça... »

Je savais que ce n'était pas leur première rencontre, et loin de moi l'idée de l'empêcher d'exercer la charge qui lui a été confié au sein du département. Néanmoins, j'étais certaine qu'il aurait pu éviter ces tête à tête. Peut être cela lui plaisait-il? Peut être prenait-il plaisir à provoquer la vampire, qu'il qualifiait pourtant de « déjection ». Un terme fort peu amical, il faut l'admettre, mais pas loin de la vérité. Les vampires ne méritaient même pas ce type de qualificatifs. Pour moi ils n'étaient rien…Des monstres, point final. Des monstres que l'on doit tuer. Des monstres qui font perdre de l'argent au Ministère pour payer ceux qui les chassent. Bref, des monstres assez énervant.

Il voyait en leur rencontre la réunion de deux anciens Serpentard. Je fus prise d'un doute. Avait-elle été l'une de ses conquêtes? Il baisserait quelque peu dans mon estime…A l'école, Alcott était une fille qui couchait beaucoup, et rarement avec le même partenaire. Oh il y avait bien un nom ou deux –ne me demandez pas lesquels, ils m'échappent- qui revenaient, mais en général, beaucoup de garçons différent lui passaient dessus. Peut être est-ce son goût pour le sexe sans…Comment dire…Complication, qui lui valait cette sorte de popularité. En tout cas, je n'enviais pas sa situation. Un psychologue aurait diagnostiqué une espèce de névrose refoulée. Il lui manquait une case, et je n'avais pas besoin d'être psy pour vous le dire.
Bref je pense trop. Tout cela pour dire que l'actuelle vampire au service de Longsdale m'inspirait différent sentiment, dont aucun positif. Elle était instable, et aurait pu faire du mal à Dante. Comment aurais-je réagis si ça avait été le cas? Aurais-je été triste? En colère? Oui, sûrement des deux à la fois. C'est souvent lorsque l'on perd une personne que l'on se rend compte de ce qu'elle représentait pour nous. Il recommencerait sans doute ce genre d'escapade, ce n'était pas la première fois. J'étais inquiète.

« - Et puis de toute manière il ne pouvait rien m'arriver, j'avais prévu de repasser pour voir ma séduisante directrice adjointe, je n'avais donc pas d'autres choix que de rester entier comme tu dis si bien... Je reviens toujours quoi qu'il arrive, Longsdale et Bleidwin n'ont pas put me tuer à l'époque de Poudlard et ça continuera d'être le cas du moment que j'aurais quelqu'un vers qui revenir et à qui livrer des fleurs... »

Je sentis mes joues rosirent et je me maudis intérieurement. J'avais toujours rougis facilement, c'était une habitude détestable. J'ignore pourquoi certaines filles sont accablées par cette malédiction, mais j'enrage de faire partie des élues. En même temps, peut être étais-ce simplement lui qui déclenchait cela. Il déclenche ce genre de sentiments chez la plupart des femmes, au moindre compliment.
La plupart des femmes…
Je ne suis pas la plupart des femmes!

« - Je ne pense pas que le fait qu'il en ait tué un ramène le calme parmi ceux qui veulent sa tête sur leur tableau de chasse bien au contraire... Mais au moins nous savons qu'il sait se défendre et qu'il n'est pas bon qu'en théorie. C'est en partie pour cette raison que je voulais voir Alcott, je ne veux pas qu'il devienne la cible de leurs tueurs même s'il est mon fils, il n'a pas fait le choix de cette vie contrairement à nous. »

J'étais à nouveau face au terrible chef du DPS, dont l'évocation du nom fait trembler! J'exagère un peu…Cela dit il n'avait pas tord et j'avais été idiote de penser le contraire. L'attaque de Leto pourrait déclencher une réaction en chaîne, et ce n'était pas souhaitable pour le jeune garçon. Il avait toute la vie devant lui. La voir écourtée parce qu'il s'était simplement défendu serait absolument détestable. Surtout qu'il n'avait pas demandé à être impliqué dans cette histoire, son sang, son ascendance, s'en étaient chargés pour lui.

« - C'est aussi pour cette raison que je ne t'ai rien dit sur mes projets pour la journée... Dans un sens moins tu en sais sur mes activités en dehors de ce bureau et plus tu es en sécurité. Il est hors de question que d'autres personnes auxquelles je tiens fassent les frais de choix que j'ai fait alors même que je n'étais qu'un enfant moi même... »

Il avait tord et raison à la fois. Pour me préserver, il valait mieux que je ne sache rien. En revanche, j'avais besoin de savoir. J'avais besoin qu'il me dise où il allait lorsque c'était dangereux. Je voulais ressentir cette inquiétude étrange, à me demander s'il réapparaîtrait ou non derrière ma porte, armé d'un bouquet de fleur. Son choix de vie, il l'avait fait il y a vingt ans de cela. Aurait-il pris un chemin différent si ces évènements étaient arrivés après sa sortie de Poudlard? S'il ne s'était pas personnellement opposés aux immortels? Ce n'est pas certain…

-Je comprends que vous me teniez à l'écart pour me protéger, cela dit…Je suis assez grande pour me protéger seule. J'apprécie vos intentions, mais…Comment dire...Je ne suis pas n'importe qui. J'ai besoin de savoir lorsque vous prenez ce genre de risque, vous comprenez? Je ne veux pas tomber des nues quand un hibou envoyé par un obscur personnage, m'annoncera que vous avez succombé à je ne sais quelle attaque pendant que je vous attendais tranquillement s'en m'en faire. Vous allez penser que je suis folle, mais je préfère parer à toutes les éventualités. En ces sombres périodes, on ne peut jamais être certain d'être encore là le lendemain. Si ça se trouve, le prochain corps mutilé dans les escaliers sera le vôtre, ou le mien…Le minimum c'est d'être honnête sur nos activités respectives.

Moi défaitiste? Pas vraiment. Stressée, ça oui sans doute. Et le stress fait parfois dire de drôles de choses. Je n'étais pas sure moi-même de me comprendre. C'est étrange ce genre de sensation. Je secouai ma tête de manière brève, comme si j'avais voulu chasser un bruit désagréable. Je m'appuyais contre mon bureau, prenant soin de ne pas faire tomber le vase.

-Je dis n'importe quoi…Enfin ce que j'aimerais, c'est juste savoir. Je comprends vos craintes, mais j'ai des droits…

Je lui souris faiblement. Je ne voulais pas lui donner un quelconque ordre, loin de la. S'il ne voulait pas m'en dire d'avantage à l'avenir, je ne poserais même plus la question. C'est comme ça tant pi…Il m'avait déjà dis beaucoup aujourd'hui. Même si j'étais prête à pariée qu'aucun mot ne serait sortis de sa bouche si je n'avais pas entamé la conversation à ce sujet.

Dante était toujours debout lorsque Chani prit la parole, comme il s'y était attendu et même s'il aurait préféré l'inverse la jeune femme n'était que partiellement en accord avec ses choix elle lui parla du fait qu'elle était assez grande et forte pour savoir toutes ces choses et pour se protéger elle même. Mais Dante savait que ce n'était pas le cas, il avait déjà vécu ce type de situation et à l'époque il avait considéré que Svetlana était elle aussi assez grande et forte pour se défendre elle même, il l'avait considérait comme son égal dans ce combat et résultat des courses Svet' avait été assassiné... Il était hors de question que Dante commette une seconde fois la même erreur, il n'arriverait rien à Chani même si pour se faire il lui fallait la mettre à l'écart, il le ferait car si lui disposait d'une sorte d'immunité macabre il n'en était pas de même pour ses proches et hormis sa propre famille Chani était sans aucun doute la personne la plus proche de lui dans son existence. De plus l'homme en charge de la protection des sorciers n'avait jamais vraiment pu oublier les paroles du mâle alpha de Poudlard lorsqu'il lui avait reproché d'être en partie si ce n'est totalement la cause de la mort de sa compagne de l'époque. Dante en avait gardé des traces psychologiques qu'il ne pouvait oublier désormais. Elle craignait pour sa vie tout comme lui le faisait pour la sienne à elle, il pouvait comprendre son sentiment mais ne se permettait pas de lui accorder la place qu'il aurait amplement méritait, pour lui seul comptait qu'elle reste en vie et en sécurité. Il se leva et s'approcha de la jeune femme. Son visage avait reprit un air tendre. La jeune femme avait l'air perdue en lui parlant, cela attendrit encore un peu plus Corrino et toute la tirade qu'il avait préparé sur l'importance de sa mission et le fait que Chani devait savoir rester à sa place et attendre patiemment s'évanouit de son esprit. Sa dernière phrase finit de conquérir l'arrogant directeur de département. Il fit les quelques pas qui le séparaient encore de Chani qui était appuyée à son bureau. Il passa un bras autour de ses épaules et la serra contre lui, il déposa un baiser sur la tête de la jeune femme.

- Il ne faut pas t'inquiéter ma belle, je vais très bien et il ne m'arrivera rien, mais pour que ça continue et que je reste entier comme tu le dis si bien, j'ai besoin que tu reste en sécurité. Ca me donne une raison de revenir à chaque fois. Mais je comprends que ça peut être difficile pour toi, alors je te promet de te dire où je vais si en échange tu me promets de ne jamais chercher à me suivre ou me rejoindre... Et puis il ne faut pas se morfondre pour moi, quoi qu'il arrive tu ne recevra pas de hiboux pour te prévenir de ma mort, qui n'arrivera d'ailleurs pas... Non Ares te préviendra, c'est sa mission première si je viens à disparaître.

Dante avait dit la partie concernant Ares sur le ton de la plaisanterie mais la mission du corbeau n'en demeurait pas moins véridique, il devait prévenir Chani si quoi que ce soit arrivait à son maître. Il était hors de question qu'un Corrino voit annoncer sa mort par un vulgaire hiboux du ministère... Cependant il n'était pas certains que cela rassure beaucoup plus Chani, mais il ne voyait pas autre chose à dire, Dante n'avait pas l'habitude d'être conciliant et rassurant envers les autres mais il essayait de forcer sa nature pour Chani. Il lui devait bien ça après tout mais le plus important était le fait qu'il avait envie de le faire pour elle.

Spoiler:

Dante Corrino était un homme protecteur envers ceux qu'il aimait, ce serait mentir que de dire le contraire. C'était une qualité que je savais apprécier à sa juste valeur, et j'appréciais vraiment qu'il me considère comme quelqu'un méritant cette espèce de protection. Néanmoins comme je l'ai déjà dis, je détestais que l'on me cache des choses. Il y eu quelques secondes de silence lorsque je finis de parler, qui me parurent des heures. J'avais peur d'avoir fais quelques choses de mal, mon cœur se serra. Il me prit dans ses bras, et je crus halluciner complètement. A mon avis j'avais du m'endormir sur mon bureau il y a quelques minutes…Oui voilà. D'ailleurs il valait mieux que je me réveille avant que le baiser qu'il venait de me déposer sur le front se transforme en autre chose de moins…Racontable. Rha ça m'apprendra tiens! Toute cette paperasse aura fini par me rattraper, me voilà désespérée au point de rêver de façon salace…Ciel!

« - Il ne faut pas t'inquiéter ma belle, je vais très bien et il ne m'arrivera rien, mais pour que ça continue et que je reste entier comme tu le dis si bien, j'ai besoin que tu reste en sécurité. Ca me donne une raison de revenir à chaque fois. Mais je comprends que ça peut être difficile pour toi, alors je te promet de te dire où je vais si en échange tu me promets de ne jamais chercher à me suivre ou me rejoindre... Et puis il ne faut pas se morfondre pour moi, quoi qu'il arrive tu ne recevra pas de hiboux pour te prévenir de ma mort, qui n'arrivera d'ailleurs pas... Non Ares te préviendra, c'est sa mission première si je viens à disparaître. »

Si j'avais été dans un rêve, il n'aurait pas dis ça.
Non ça aurait sûrement été un truc plus sexy dans le genre cliché. Je ne rêvais donc pas, il avait bien un bras autour de mes épaules et il me serrait bien contre lui…Mh…J'allais faire abstraction, sinon je ne pourrais bientôt plus aligner deux mots corrects. Enfin si, sûrement que si, mais autant ne pas tester…

J'étais donc sa raison de revenir. Etais-ce un honneur? Etait-il sincère ou se moquait-il un peu de moi? Le connaissant j'optais pour la sincérité, mais on n'est jamais sur de rien pas vrai? Cela dit, je savais qu'il ne donnait pas sa parole à la légère. Du moins, je le voyais ainsi. S'il me promettait de me tenir informée, il le ferait. Certes il y avait des conditions pour cela, c'était d'ailleurs bien normal. De toute façon je ne chercherais jamais à le suivre ou le rejoindre, je serais un point mort dans cette histoire, un cadavre supplémentaire, je ne servirais absolument à rien hormis dans un rôle de jouvencelle en détresse. Et encore je servirais les vampires et les loups. J'allais le lui dire, lorsqu'il finit son discours sur une note d'humour assez…Douteuse. J'ignorais s'il plaisantait vraiment ou non. Son ton m'indiquait qu'il riait, mais je ne trouvais pas ça très drôle. Je soupirais.

-Vous n'êtes pas drôle…Je vous parle sérieusement et vous prenez ça comme une bonne blague.

Je me défis gentiment de son étreinte et m'éloignais de quelques pas, mettant entre nous une distance respectable quoi que plutôt courte.

-Je ne me morfonds pas, mais j'ai le droit de m'inquiéter comme j'aurais le droit de pleurer sur votre tombe s'il vous arrivait malheur. Est-ce vraiment un crime de tenir à vous? Vous êtes mon patron depuis presque quinze ans, c'est normal de ressentir une inquiétude pour votre santé non? Sauf si vous voulez être le méchant patron que tout le monde déteste…

Je secouais brièvement la tête. Encore une fois je m'emmêlais les pinceaux comme pas permis. Je soupirais à nouveau.

-Laissez tomber, ce que je veux dire c'est que hibou ou Arès, à part l'originalité, ça ne changera rien à la situation. Même si ça semble vous amuser plus qu'autre chose…

Chani ne semblait pas à l'aise de par la position dans laquelle ils étaient et aussi ne semblait pas goûter l'humour un brin cynique de Dante. Elle lui reprocha de prendre ses craintes à la légère et de s'en amuser comme il l'aurait fait d'une enfant immature craignant de voir surgir un monstre du placard sombre à l'heure du couché. S'il lui avait dit qu'il craignait lui même de ne pas revenir à chaque fois qu'il partait en mission... Qu'il redoutait de disparaître avant d'avoir pu se déclarer à elle, qu'il avait peur de la laisser elle et son fils derrière à chaque fois qu'il rencontrait un vampire ou un lycan... Cela aurait-il été plus réconfortant pour la belle ? Dante en doutait, il avait prit le partie d'en rire et de dédramatiser au maximum la situation s'en parler de la vague de meurtres qui avaient eu lieu au ministère depuis quelques jours, l'ambiance était déjà bien assez lourde à son goût. Il écouta dans un silence respectueux le reste des incriminations de Chani, ne souhaitant pas la couper ou la démoraliser plus qu'il n'était nécessaire. La jeune femme se faisait véritablement du mouron pour sa personne, elle craignait tout un tas de choses plus morbides les unes que les autres et ne semblait pas avoir saisit son allusion à Ares. Il attendit qu'elle finisse avant de prendre à son tour la parole essayant d'adopter un ton calme et apaisant.

- Je ne prends pas vos craintes comme une blagues Chani bien au contraire soyez certaines que votre sollicitude me touche à un point que je ne saurais exprimer par des mots. C'est juste qu'à choisir je préfère voir le coté positif de la situation et si on y fait véritablement attention, je ne risque rien lorsque je sors, la seule qui pourrait atteindre à mes jours est Ailyn et jusqu'aux dernières nouvelles elle se terre quelque part et ne semble pas prête à refaire surface prochainement. Au moins du coté des vampires je suis plutôt tranquille quant aux lycans ils sont calmes depuis longtemps maintenant je ne pense pas qu'ils soient après moi... Et je ne parle là que de ma seule personne mais il faut se rappeler que j'ai toute une armée de chasseurs et d'Aurors qui veillent à ce qu'il ne m'arrive rien. Donc oui je comprends vos craintes mais il faut grader la tête sur les épaules et ne pas céder à la panique, je ne risque rien.

Il fit quelques pas vers l'armoire sur laquelle était Ares et le caressa un instant avant de reprendre.

- Par contre j'étais très sérieux lorsque j'ai dit que ce serait Ares qui vous préviendrait de ma disparition, ce n'était pas seulement par coquetterie que je disais ça. Surtout si jamais un hiboux du ministère vous rapporte la nouvelle de ma disparition je vous demanderais expressément de ne pas en tenir compte et de ne surtout pas y croire et de ne permettre à personne d'accéder à mes dossiers sous n'importe quel prétexte. Vous ne pourrez croire à ma mort que si et seulement si Ares vient vous en apprendre la nouvelle ou s'il revient ici sans moi et que je ne réapparais pas au bout de deux jours, là effectivement vous serez en droit de considérer que Longsdale est sortit de sa torpeur et que je suis soit son prisonnier soit qu'elle a terminé le repas qu'elle a commencé il y vingt ans de ça. Je suis très sérieux par rapport à ça il ne fait surtout pas laisser quelqu'un accéder à mes dossiers et ce peu importe le statut de la dite personne même s'il s'agit du ministre en personne il faudra lui en interdire l'accès. Car celui qui aura envoyé ce hiboux sera infiltré au ministère et vous ne devrez alors plus faire confiance à qui que ce soit si ce n'est Leto lui même.

Il revînt vers la bureau et Chani, il jeta un coup d'œil à l'exemplaire du Daily Prophet nonchalamment posé sur le bureau, se rappelant l'article qu'il y avait lu le matin même et nota dans un coin de son esprit de se mettre en contact avec Dashwood afin de lui expliquer la manière dont il voyait les choses. Il arbora un sourire plus doux à l'adresse de Chani lorsqu'il reprit la parole. La phrase où elle lui avait dit qu'elle tenait à lui l'avait marqué plus que les autres.

- Et non Chani ce n'est absolument pas un crime e tenir à moi, je sais très bien que nous travaillons ensemble depuis longtemps maintenant... Croyez vous réellement que je vous apporte des fleurs chaque soir par simple galanterie ou bonté d'âme ?
Maintenant s'il faut vraiment savoir si je veux être un patron haït, à vrai je pense que c'est le cas pour beaucoup de mes collaborateurs et ce torchon de journal ne fait qu'empirer les choses. Cutler ferait bien de s'occuper de ces meurtres rapidement plutôt que de sauter tous ce qui bouge, là dessus au moins Dashwood a vue juste...

Spoiler:

« - Je ne prends pas vos craintes comme une blagues Chani bien au contraire soyez certaines que votre sollicitude me touche à un point que je ne saurais exprimer par des mots. C'est juste qu'à choisir je préfère voir le coté positif de la situation et si on y fait véritablement attention, je ne risque rien lorsque je sors, la seule qui pourrait atteindre à mes jours est Ailyn et jusqu'aux dernières nouvelles elle se terre quelque part et ne semble pas prête à refaire surface prochainement. Au moins du coté des vampires je suis plutôt tranquille quant aux lycans ils sont calmes depuis longtemps maintenant je ne pense pas qu'ils soient après moi... Et je ne parle là que de ma seule personne mais il faut se rappeler que j'ai toute une armée de chasseurs et d'Aurors qui veillent à ce qu'il ne m'arrive rien. Donc oui je comprends vos craintes mais il faut grader la tête sur les épaules et ne pas céder à la panique, je ne risque rien. »

Il avait raison, et tord à la fois. Il donnait l'impression de sous-estimer sa plus grande adversaire, et peut être justement attendait-elle ce moment. Peut être se cachait-elle quelque part en attendant que sa surveillance se relâche, pour le surprendre, l'affronter, et faire de sa mort une macabre mise en scène digne des plus grands tueurs psychopathes. Oui peut être…Ou pas. Qui pouvait le dire au fond? Qui connaissait Ailyn de Longsdale? Nous étions à Poudlard en même temps, mais je ne l'avais jamais fréquentée, je n'étais jamais tombée entre ses griffes, je l'avais juste croisée plusieurs fois, en cours, à un bal, suintant l'arrogance et la fierté d'être ce qu'elle était: Une meurtrière. Elle ne dissimulait pas ses vices, elle adorait le mal et s'y baignait chaque nuit. Comment ne pas s'inquiéter avec une ennemie pareille aux trousses? Moi je m'inquiétais pour lui. Nous avions tous deux déjà eu affaire à des vampires, nous savions tout deux ce que c'était, mais il avait des ennemis bien pire que les miens. Au delà du réel…

« - Par contre j'étais très sérieux lorsque j'ai dit que ce serait Ares qui vous préviendrait de ma disparition, ce n'était pas seulement par coquetterie que je disais ça. Surtout si jamais un hiboux du ministère vous rapporte la nouvelle de ma disparition je vous demanderais expressément de ne pas en tenir compte et de ne surtout pas y croire et de ne permettre à personne d'accéder à mes dossiers sous n'importe quel prétexte. Vous ne pourrez croire à ma mort que si et seulement si Ares vient vous en apprendre la nouvelle ou s'il revient ici sans moi et que je ne réapparais pas au bout de deux jours, là effectivement vous serez en droit de considérer que Longsdale est sortit de sa torpeur et que je suis soit son prisonnier soit qu'elle a terminé le repas qu'elle a commencé il y vingt ans de ça. Je suis très sérieux par rapport à ça il ne fait surtout pas laisser quelqu'un accéder à mes dossiers et ce peu importe le statut de la dite personne même s'il s'agit du ministre en personne il faudra lui en interdire l'accès. Car celui qui aura envoyé ce hiboux sera infiltré au ministère et vous ne devrez alors plus faire confiance à qui que ce soit si ce n'est Leto lui même. »

Je notais cette information dans un coin de mon esprit, me forçant à ne jamais l'oublier. Même si la panique, l'horreur, me saisirait si un hibou m'apprenait sa mort, je ne devais pas y croire. J'hochais la tête de façon affirmative pour lui signifier que j'avais compris et que c'était enregistré. Une fois de plus il prenait ses précautions pour qu'aucun malentendu ne vienne déchirer le cœur de ses proches. Mais que faire si jamais il était prisonnier de Longsdale? Esclave de ses désirs psychopathe, de ses désirs sanguinaires? Et si elle passait le reste de sa vie à le torturer? Et si elle le maintenait en vie pour l'éternité en le torturant? Et si elle faisait de lui ce qu'il haïssait le plus? Je frisais la paranoïa, j'avais envie de me mettre des claques. C'était stupide, j'envisageais toujours le pire…Au moins je ne tomberais pas de trop haut si ça arrivait. Je frissonnais.

« - Et non Chani ce n'est absolument pas un crime de tenir à moi, je sais très bien que nous travaillons ensemble depuis longtemps maintenant... Croyez vous réellement que je vous apporte des fleurs chaque soir par simple galanterie ou bonté d'âme ?
Maintenant s'il faut vraiment savoir si je veux être un patron haït, à vrai je pense que c'est le cas pour beaucoup de mes collaborateurs et ce torchon de journal ne fait qu'empirer les choses. Cutler ferait bien de s'occuper de ces meurtres rapidement plutôt que de sauter tous ce qui bouge, là dessus au moins Dashwood a vu juste... »

Je me sentis rougir, mais ne dis rien au sujet de sa première phrase. Il y avait peut être un peu plus qu'une simple relation entre employé et patron assaisonnée de galanterie, je n'en savais rien…Il ne s'était jamais rien passé, ni baiser, ni rien d'autre. Il ne se passerait sans doute jamais rien...Je sentis une pointe de déception en y pensant, mais m'en débarassait vite. Je suivis son regard jusqu'au journal posé sur mon bureau et me sentis gênée de voir qu'il était ouvert justement à l'article le concernant. Il fallait bien que je m'occupe un peu avec autre chose que des dossiers –j'avais fini par être à jour- et ce hibou était tombé à pique. Je regardais toujours la photo de lui dans le journal quand je repris la parole.

-Je crois que vous sous-estimez Longsdale…Mais vous la connaissez mieux que moi, alors qui suis-je pour m'en mêler? J'espère juste que je ne verrais jamais Arès venir m'annoncer une telle nouvelle…

On sentait la sincérité dans ma voix. Je ne voulais pas , surtout pas, que cela se produise un jour. J'avais du mal à imaginer qu'un événement de ce genre pourrait arriver. Ça me semblait si irréel…Pour moi, Dante était immortel à sa façon. Un vampire pouvait le vider de son sang, un lycanthrope pourrait le déchiqueter, mais il me semblait plus fort que tous ces véritables immortels. Eux se cachaient derrière leur pouvoir. Lui, pas. Au contraire, il tirait une force de ses faiblesses, ce qui le rendait redoutable. Autrement, pourquoi les vampires et les loups-garous se seraient-ils ligués contre lui? S'ils étaient si puissant nous serions déjà assujettis, nous serions déjà les esclaves de leurs désirs pervers.

-Ceux qui font attention à ce qui se dit dans ce journal sont des imbéciles. Dashwood cherche de quoi faire scandale, et il peut trouver ça facilement avec un Ministre comme le nôtre. Je suis sure qu'il n'est pas incompétent, simplement il regarde d'avantage les fesses de ses secrétaires…Enfin d'à peu près toutes les femmes jolies qui passent devant lui, plutôt que de s'occuper des choses réellement urgentes. Son charisme lui permet de ne pas perdre sa place, il sait embobiner les gens, mais je pense sincèrement que vous seriez bien mieux à sa place…Vous correspondez d'avantage au profil, puis vous êtes plus que compétant. Si je puis me permettre évidemment…

Je pensais tout cela, surtout qu'il pensait d'abord à ses devoirs avant de penser aux fesses de sa secrétaire. D'ailleurs en vingt ans à part les fleurs et les compliments que je qualifierais d'innocent, il n'avait eu aucun comportement « pervers » envers moi. Je levais els yeux vers lui et lui fis un de mes plus joli sourire.

-Puis vous ne sautez pas sur tout ce qui bouge, c'est un atout majeur!

Spoiler:

Chani en revînt toujours et encore à Ailyn, comment Dante pouvait-il bien la rassurer et s'assurer qu'elle ne se ferait plus de mauvais sang pour lui si la jeune femme remettait inlassablement Longsdale sur le tapis ? ! Il fit un geste de la main comme s'il éloignait un insecte désagréablement persistant de son champ de vision.

- Je ne la sous estime pas, loin de là, mais si même Alcott ne m'a pas touché cela prouve bien la véracité de ma théorie. Quoi qu'il en soit je ne souhaite pas que vous vous tourmentiez pour ce genre de chose. Longsdale n'est pas stupide, elle sait très bien que même sans moi la lutte des humains continuerait, il est préférable pour elle de me garder en vie, au moins pour le moment, je suis une cible visible et précieuse. Je peux servir de vecteur vers lequel elle peut allier toutes ses forces vives. Sans compter que si je venais à disparaître il n'est pas certains que les lycans continueraient à suivre les règles de la trêve, elle devrait alors combattre sur deux front et on sait pertinemment où cela peut mener... Elle a autant besoin de moi que j'ai besoin d'elle...

Il observa un instant la belle jeune femme et se laissa une nouvelle convaincre par son visage, la manière qu'elle avait de faire la moue. Il la connaissait depuis vingt ans et ne pouvait toujours pas résister à ses grands yeux bleus et la manière qu'elle avait de tordre la bouche d'une telle manière lorsqu'elle s'inquiétait ou était contrariée.

- Enfin si cela peut vous rassurer, je ne partirais plus sans escorte m'aventurer dans les quartiers dominés par les vampires. Mais en échange il faut me promettre de ne plus vous inquiéter outre mesure...

Dante mettait la parole donnée au dessus de tout et se dit qu'il n'aurait peut être pas dû craquer une nouvelle fois. Qui sait peut être que s'il avait eu une relation plus intime avec la belle il ne serait plus aussi sans défense face à elle... Mais bon il lui avait promis et i allait désormais devoir tenir cette promesse contre vents et marrés. Il fut par contre intrigué par le discourt qu'elle tînt par la suite, ce discourt sur le ministre Cutler, notamment la partie où elle disait que ce dernier avait tendance à passer son temps à regarder les fesses de toutes les jolies filles du ministère. Bizarrement Dante sentit une pointe de jalousie le parcourir, un sentiment qui lui parcouru toute l'épine dorsale comme un frisson. Il avait du mal à accepter que ce pourceau de Cutler se soit rincé l'œil sur sa belle directrice adjointe. Il avait déjà du mal à accepter les rumeurs qui couraient selon lesquelles il sautait la fille de Parker mais qu'il fantasme sur Chani c'était une autre histoire. Dante se dit qu'il devrait peut être prochainement avoir une discussion avec ce ministre qui n'avait de ce poste que le titre. Il se souvenait encore de la manière dont il était venu le chercher après la destruction de Poudlard, à l'époque le jeune Corrino avait été séduit par le personnage... Aujourd'hui il connaissait l'envers du décor et le charme s'était depuis longtemps évaporé.
Il se focalisa de nouveau sur le discourt de Chani, elle commençait à avancer une théorie que Dante savait partagée par beaucoup au ministère et qu'il avait toujours fait en sorte d'éviter, à savoir qu'il prenne la place de Cutler à la tête du gouvernement magique. Il fit la grimace même si la dernière phrase de Chani le fit sourire, on pouvait effectivement difficilement reprocher à Dante d'être un coureur de jupons et de harceler ses collaboratrice, de fait cela faisait désormais seize années qu'il n'avait pas eu de relation avec une femme, depuis qu'il avait congédié Alya pour être précis.

- Non je ne pense pas Chani, depuis toujours je ne recherche pas le pouvoir mais poursuis une quête, vaincre les canidés et je ne pense pas qu'occuper le poste de ministre de la magie m'y aiderait. Je suis beaucoup plus efficace à mon poste... De toute manière je ne suis pas fait pour un poste aussi exposé que celui de ministre de la magie... Mais je connais une directrice adjointe qui serait parfaite pour ce rôle.

Spoiler:

« - Je ne la sous estime pas, loin de là, mais si même Alcott ne m'a pas touché cela prouve bien la véracité de ma théorie. Quoi qu'il en soit je ne souhaite pas que vous vous tourmentiez pour ce genre de chose. Longsdale n'est pas stupide, elle sait très bien que même sans moi la lutte des humains continuerait, il est préférable pour elle de me garder en vie, au moins pour le moment, je suis une cible visible et précieuse. Je peux servir de vecteur vers lequel elle peut allier toutes ses forces vives. Sans compter que si je venais à disparaître il n'est pas certains que les lycans continueraient à suivre les règles de la trêve, elle devrait alors combattre sur deux front et on sait pertinemment où cela peut mener... Elle a autant besoin de moi que j'ai besoin d'elle... »

Il avait raison. Je savais qu'il avait raison et si ça avait été quelqu'un d'autre, je me serais braquée. J'aimais avoir raison –comme tout le monde vous me direz- mais avec lui ça ne me gênait pas d'avoir tord. Je songeais que les vampires ne devaient pas manquer d'ego, et que Longsdale avait sûrement du mal à accepter le fait d'avoir besoin d'un humain pour survivre. Comme quoi elle n'était pas si forte que ça…Elle incarnait un cauchemar, le cauchemar de beaucoup d'humains. C'est cela qui lui conférait sa puissance. La peur et le respect. Son nom de famille lui permettait d'obtenir la même réaction auprès des vampires. Elle se serait appelée Smith et n'aurait pas été une vampire, elle n'aurait pas fais peur à grand monde, j'en étais persuadée.
Néanmoins elle s'appelait Longsdale et justement, c'était une vampire.

« - Enfin si cela peut vous rassurer, je ne partirais plus sans escorte m'aventurer dans les quartiers dominés par les vampires. Mais en échange il faut me promettre de ne plus vous inquiéter outre mesure »

Je souris, satisfaite de moi-même. Je ne me rendais pas bien compte à quel point il suffisait de demander gentiment quelque chose avec de jolis yeux et un joli sourire, pour l'obtenir. Surtout avec lui. Ou peut être n'osais-je pas m'en rendre compte? Du pareil au même.

-Promis!

La discussion prit un nouveau tournant. Nous parlions du Ministre. On aurait pu nous associer à deux étudiantes discutant sur le dos d'une autre tout en lui souriant et en disant « oui on t'aime! ». Ce serait simpliste, avouons le…Le Ministre de la Magie, je ne savais pas trop quoi en penser…Je savais déjà qu'au moins la moitié des rumeurs sur son compte était fondée, et même s'il n'est pas interdit à un patron de se faire sa secrétaire, la secrétaire en question restait très jeune. Un peu trop pour que ce soit sain, mais je suis peut être un peu vieux jeu? Il partageait l'intimité de plusieurs femmes, quelques noms revenaient, mais hormis sa secrétaire et Beckett –celle la ça ne m'étonne même pas!- difficile de savoir qui. On comprend mieux comment certaines ont obtenu leur poste au Ministère…Comme quoi le travail dur ce n'est pas obligatoire, il suffit d'écarter les cuisses. Je ne voyais pas quelle sorte de satisfaction on pouvait en retirer cela dit…

« - Non je ne pense pas Chani, depuis toujours je ne recherche pas le pouvoir mais poursuis une quête, vaincre les canidés et je ne pense pas qu'occuper le poste de ministre de la magie m'y aiderait. Je suis beaucoup plus efficace à mon poste... De toute manière je ne suis pas fait pour un poste aussi exposé que celui de ministre de la magie... Mais je connais une directrice adjointe qui serait parfaite pour ce rôle. »

Il avait ce don, ce don parfois agaçant, de me faire rougir sans arrêt. Je savais qu'il n'était pas du genre à complimenter à la légère, il était honnête dans ses paroles, ce qui conférait une valeur spéciale à chaque compliment. Ce n'était pas le type qui cherche à vous mettre dans son lit à coup de compliments à peine recherché. C'était plus que ça…

-Vous exagérez…Je sais que vous ne recherchez pas le pouvoir, mais je préférerais voir un homme comme vous à ce poste quitte à garder celui-ci en prime. Je me sentirais d'avantage en sécurité. Ou alors on se fait tous une fausse idée de ce que doit être un Ministre de la Magie…En réalité il faut un coureur de jupon bon pour la presse et qui laisse les gens compétents diriger derrière lui…C'est malheureux.

Bien plus que malheureux même, mais contrôler mes mots est un art que je maîtrise.

-Moi non plus je ne veux pas de ce poste. Vous imaginez? Je serais votre supérieure! L'idée même me fit rire. Non vraiment, je préfère rester ici, sinon je risque de manquer de temps pour veiller sur vous et pour lire les articles à scandale vous concernant. C'est drôle, vous êtes l'un des seul à ne pas avoir subis de scandale sexuel avec votre secrétaire ou un membre de votre bureau, en quinze ans c'est…admirable.

Il esquissa un sourire lorsque Chani lui promis de ne plus s'inquiéter outre-mesure, au moins avait-il réussit cela aujourd'hui... Il s'agissait d'une courte victoire sans grande envergure mais aux yeux du ministre cela comptait tout autant que d'avoir affronté Alcott en face à face, il tenait peut être un peu trop à sa secrétaire... En fait c'était certains, Chani avait su prendre une place bien à part dans ses préoccupations, une place certainement trop importante en regard de ses responsabilités mais il ne pouvait et à vrai dire ne voulait pas que cela soit autrement... Elle émit alors une hypothèse qui avait à plusieurs reprises hanté l'esprit de Dante, à savoir prendre la tête du ministère et continuer en parallèle à diriger le DPS, il fut un instant désarçonné par l'exposition à voix haute de cette éventualité. De nombreuses fois il l'avait envisagé mais à chaque fois il avait estimé que cela ne mènerait qu'à une dictature à peine dissimulée et que ce n'était pas la bonne solution pour le monde magique, bien que cela réglerait de nombreux problèmes. Au contraire les frasques de Cutler et la manière dont il focalisait les médias sur sa personne permettait comme l'exposait si bien Chani à lui, Dante H. Corrino, de garder les coudées franches pour agir à sa guise.

Elle ne goûta par ailleurs pas totalement sa suggestion selon laquelle, elle ferait une très efficace ministre de la magie et elle dit quelque chose qui déclencha chez Dante un rire cristallin et sincère, elle serait alors sa supérieur, il avait bien entendu imaginé à de nombreuses reprises que Chani fusse au dessus de lui mais jamais de cette manière. Ne voulant pas l'offenser en lui laissant croire qu'il se moquait d'une telle idée il prit la parole pour expliciter sa réaction.

- Désolé de rire Chani, mais sérieusement, supérieur ?... Parce que vous trouvez que je sois un subordonné de Cutler ? Restons sérieux quelques instants, il occupe certainement un poste plus élevé que le mien mais quand l'avez vous vu pour la dernière fois me donner une directive quel qu'elle soit ? Disons simplement que nous sommes deux ministres qui travaillons de concert rien de plus...
Ceci dit, vous obéir ne me déplairait pas forcément...

Il n'avait cependant pas anticipé ce qu'elle lui avait dit sur le fait qu'en quinze années à la tête du département il ne pouvait lui être reproché d'avoir tenté quoi que ce soit envers sa secrétaire... Elle avait raison du reste, jamais Dante n'avait tenté quoi que ce soit excepté bien sur la manière quasi quotidienne qu'il avait de lui apporter des fleurs. Et même s'il avait bien souvent pensé lui faire la cour il ne se l'était jamais permis, non pas qu'il craignait un refus de la part de la jeune femme mais si les canidés et Longsdale plus particulièrement venait à apprendre qu'il avait une relation avec Chani celle-ci s'empresserait d'attenter à ses jours d'une manière ou d'une autre. Cependant il se sentait plus en sécurité dernièrement et Leto était grand désormais il pourrait comprendre que son père refasse sa vie avec une autre que sa génitrice sans compter que Dante avait prit soin de développer chez son fils une indifférence envers Alya depuis son plus jeune âge. Il quitta la proximité de l'armoire où Ares était toujours perché pour se rapprocher de la belle directrice adjointe dont il prit délicatement la main. Il lui adressa un sourire avenant.

- Et bien voici une erreur qu'il va me falloir réparer le plus vite possible, je vous emmène diner. Vous choisissez le lieu... D'ailleurs à partir de ce soir nous ferons cela régulièrement, il n'est pas concevable qu'une belle femme comme vous dîne seule alors que les rues grouillent de monstres...

A l'inverse de ses habitudes, Dante avait agit sous le coup de la magie de l'instant et ne concevait d'ailleurs pas que Chani puisse répondre par la négative à son invitation qui n'était de fait qu'une information indiquant à la belle que ce soir ils dineraient conjointement.

Je fronçais les sourcils, incrédule face à son éclat de rire. Qu'avais-je dis de si…Hilarant? Je le complimentais, et il riait. Peut être les nerfs qui lâchent, ça arrive parfois…Mais c'est plutôt vexant.

« - Désolé de rire Chani, mais sérieusement, supérieur ?... Parce que vous trouvez que je sois un subordonné de Cutler ? Restons sérieux quelques instants, il occupe certainement un poste plus élevé que le mien mais quand l'avez vous vu pour la dernière fois me donner une directive quel qu'elle soit ? Disons simplement que nous sommes deux ministres qui travaillons de concert rien de plus... »

Ah tout de même j'avais droit à une explication…Je m'étais méprise, et lui aussi s'était mépris sur le sens de mes paroles. Je parlais au sens technique, théorique plutôt, hiérarchique. Quiconque penserait Cutler Wargreave vraiment supérieure à Dante Corrino serait à classé dans la catégorie des simples d'esprit. Dante était bien plus compétant, sur tous les tableaux. J'avais envie de qualifier Cutler d'objet médiatique, rien de plus…Sans doute étais-je dure. Dure, peut être réaliste également…Allez savoir.
Car si une chose était vraie, c'est bien celle-ci: Jamais le Ministre n'avait donné d'ordre à Dante. Il prenait seul ses décisions, et je les trouvais efficace jusqu'à présent.

« - Ceci dit, vous obéir ne me déplairait pas forcément... »

Ciel ce que je devais avoir l'air idiote en cet instant précis. Je m'étais sentie rougir, et cela double d'intensité quand je réalisais que le sous-entendu n'était pas forcément aussi sexuel que ce qu'imaginait mon esprit. Ça devait être le fait de fréquenter des hommes, leurs mauvaises pensées déteignaient sur moi. Oui voilà…C'était leur faute.
Je pouvais ajouter la mauvaise foi à ma liste de qualité.
Mieux valait détourner le sujet. Si j'avais su à quoi m'attendre…

« - Et bien voici une erreur qu'il va me falloir réparer le plus vite possible, je vous emmène dîner. Vous choisissez le lieu... D'ailleurs à partir de ce soir nous ferons cela régulièrement, il n'est pas concevable qu'une belle femme comme vous dîne seule alors que les rues grouillent de monstres... »

Je scrutais son regard. Etait-il sérieux ou se moquait-il de moi? Non il semblait sérieux…Il m'invitait à dîner et décidait tout seul qu'à partir de cet instant ce serait une habitude régulière. C'est ce qu'on appelle être entreprenant. Peut être un peu trop? Devais-je le gifler pour cela? Ou plutôt rire comme s'il s'agissait d'une plaisanterie? Ou plutôt accepter parce qu'au fond j'en avais vraiment envie? Dilemme dilemme…Il était sérieux, il est toujours sérieux, surtout sur ce genre de chose j'imagine. Quinze ans de fleurs, de compliments, la suite logique était le dîner. L'autre suite logique était plus intime mais comme j'avais la rougeur facile je n'y pensais même pas.

-Vous êtes sérieux?

Ça c'est de la réplique…Bravo Chani, maintenant tu peux t'enterrer six pied sous terre. J'eus besoin d'une demi minute supplémentaire pour que mon cerveau daigne traiter l'information. Alors je sus quoi lui répondre, je sus comment lui répondre. Avec un léger sourire en me tournant pour prendre mon manteau.

-Il se fait tard, nous devrions tout de suite y aller si nous voulons trouver quelque chose d'ouvert…

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» Une nouvelle femme au Castel [Chani]
» Une rose rouges aux épines empoisonnées. » || Chani Jane Lewis