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 Le Tigre épris de la Tourterelle s'extirpe du néant {Edwin A. Bernadotte} [U.C]

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3 participants
AuteurMessage
Edwin A. Bernadotte
_WIZARD



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MessageSujet: Le Tigre épris de la Tourterelle s'extirpe du néant {Edwin A. Bernadotte} [U.C]   Le Tigre épris de la Tourterelle s'extirpe du néant {Edwin A. Bernadotte} [U.C] I_icon_minitimeVen 10 Juil - 0:59



    « Who I am in this strange world…? »

    Fiche RP



    x. Identity Card

    Nom(s)&Prénom(s) : Bernadotte, Alexis Edwin.
    Lieu & Date de Naissance Âge : Londres, le 31 décembre 1963. De fait, il est âgé de 37 ans. Mais son apparence actuelle est celle de ses 17 ans.
    Lieu de résidence actuel : Bonne question … vous le savez, vous ?
    Race:
    []Vampire [] Loup-Garou [X] Sorcier [] Changeur
    Métier et/ou rang dans la société :
    Vagabond errant, protecteur de Nora. Comment ça c'est pas un métier ?

    x. Once Upon a Time.

    Étant donné que je pars en vacances, je vais en profiter pour écrire mon histoire. Elle sera, de toute façon, à peu de chose près, similaire à celle de Nora. Du moins pour ce qui est des vingts ans qu'ils ont passés ensembles, dans « l'autre dimension ». J'essaye de la poster pour les temps impartis, mais la vivacité d'une connexion 3G+ étant tellement aléatoire, que je vous souhaite d'avoir l'espoir que je n'ai jamais Wink !

    x. Soul's Revelation
    Patronus : Tigre
    Sortilège fétiche : Protego & le Charme de Désillusion.
    Potion ou drogue favorite : Drogue de conception personnelle aux effets énergisants et apaisant mais terriblement addictive.
    Animal préféré : Le Tigre … sans rire !
    Couleur favorite : Toutes les nuances du Rouge.
    Thème musical : Sonate en Ré mineur, 3ème Mouvement, « Tempest » de Beethoven. http://www.deezer.com/track/696000

    x. Under Your Mask.
    Prénoms ou pseudo : « Angel » xD
    Âge : 16 ans ! Et trop de dents !
    Nombre d'année de rp dans les pattes : Deux années à tout casser ...
    Comment avez-vous découvert le forum ? J'ai de bons contacts avec une modératrice et une boite mail opérationnelle xD !
    Que pensez-vous du design? Du contexte? Bref du forum en lui-même ? C'est quand qu'on peut jouer ? xD
    Note de présence sur 10 : En théorie 10, mais étant donné le contexte de vacances vous comprendrez ma faible présence temporaire ...
    Célébrité sur l'avatar : Zac Efron.
    Code du règlement : Ok par Ellea

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Edwin A. Bernadotte
_WIZARD



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MessageSujet: Re: Le Tigre épris de la Tourterelle s'extirpe du néant {Edwin A. Bernadotte} [U.C]   Le Tigre épris de la Tourterelle s'extirpe du néant {Edwin A. Bernadotte} [U.C] I_icon_minitimeVen 10 Juil - 1:00

      I. Et tout commence entre Néant et Vide …


    « Cela fait combien de temps ? Une seconde ? Une heure ? Une semaine ? Dix ans ? Je ne sais pas. Le temps n'a plus vraiment d'importance. C'est comme … comme lorsqu'on s'amuse éperdument. On ne voit plus la lente mais régulière et immuable progression des petites aiguilles sur le cadran de l'horloge, ou bien le défilement mathématique des chiffres sur une montre numérique. C'est assez étonnant d'ailleurs, de sortir de cet état d'amusement pour s'apercevoir que bien des minutes ont passé sans que l'on ne s'en rendre vraiment compte. Mais au fond, le temps, qu'est-ce que c'est ? Une unité arbitraire, une mesure inexistante, artificielle, à cent pour cent humaine ! Certes, le temps est doué d'une logique sans équivoque. Mais il ne reste pas moins une invention que la nature n'a pas créé. Les jours et les nuits se succèdent, en effet, mais ils résultent d'un phénomène physique de rotation d'astres, sans stricte régularité. Au fond, je m'en foutais.

    Où étions-nous ? C'était vrai, il n'y avait aucun indice. Aucune façon de déterminer le lieu géographique où nous nous trouvions, malheureux et perdus. A vrai dire, il n'y avait … rien. Pas la moindre chose, existante ou non. Nous nous trouvions dans une sorte de grand vide intersidéral, un noir profond et sans fin. Pas de relief, de colline ou de plaine. Pas de forêt, d'arbuste ou de fleur ! Pas d'océan, de fleuve ou de torrent ! Rien. Le néant absolu. Pour être franc, nous évoluions dans un noir complet et oppressant. Oui, évoluer et pas vivre. Survivre n'était même pas employable.

    Notre évolution était particulière. Nous étions incapables d'esquisser le moindre geste. Remuer la poitrine n'était même pas permit. Le processus de respiration était difficile, limité, restreint. En réalité, nous ne pouvions que penser. Et c'était là notre plus grand malheur. Car nous sentions la main de l'autre, de l'être aimé le plus chéri au monde pour nous, mais nous étions incapable de l'interroger pour savoir comment il allait. Nous étions incapable de communiquer. Nous ne pouvions même pas le voir. Cette proximité devenait presque aussi insupportable que celle d'un met succulent et d'un affamé incapable de s'en emparer.

    Nous avions faim, soif et mal. Plus le temps passait, et plus nous étions affamés, assoiffés et endoloris. Mais cela ne cessait pas. Il nous semblait que cela ne cesserait jamais. Que nous allions rester ici, dans ce non-lieu indéchiffrable, à souffrir pour toujours, sans connaître le repos. Et quelle douleur ! Quelle souffrance ! Aussi déchirante que la lente progression d'une lame de rasoir, enfoncée dans votre gorge et qui descend inexorablement, traverse votre trachée, sectionne vos poumons, tranche votre cœur, lacère vos côtes, déchire votre estomac, découpe vos intestins, et progresse encore plus bas, sans scrupules. Puis tel le légendaire mythe, tout est régénéré, et il faut souffrir encore.

    Si la douleur a un avantage, il est celui d'occuper notre esprit. Il est vrai que lorsque je souffrais, je ne pensais plus à rien. Mais pour vous révéler la vérité, ce n'était pas la souffrance qui s'était emparée de ma conscience. Il y avait, tout à côté de moi, Nora. La demoiselle que mon cœur, mon être et mon âme avaient choisi comme moitié indissociable. Et mon esprit n'avait qu'un seul objectif, dans une telle situation : la protéger. Il n'était pas difficile de savoir qu'elle aussi souffrait. Qu'elle aussi avait peur. Qu'elle aussi avait envie de pleurer. Mais il était tout bonnement abject, ignoble et abominable d'y assister sans ne rien pouvoir faire pour la soulager. Pas de possibilité d'étreinte, de câlin, de réconfort … Juste les sons d'une respirations hachée et délicate. C'était certainement ça, la pire des tortures que j'endurais.

    Nora occupait ma tête, comme une lanterne dans ce noir oppressant. Tel un flambeau, elle me donnait le courage et la force de résister à l'attrait ô combien puissant de se laisser aller à mourir. »


    *


    [justify]Tout espoir de s'échapper semblait vain. Il n'était pas possible de bouger, pas possible de lancer un sort, pas possible de se défaire du noir. Au bout d'un long moment toutefois, un très long moment, le jeune homme perdit confiance. Il sentit ses angoisses ressurgir, en force, nombre et puissance pour le submerger …

    Il voyait. Une plage de sable fin, bordant une forêt luxuriante, et une mer d'un bleu saphir. Une île. L'île de son cauchemar. Sa prétendue mère fit son apparition. Mais elle était accompagnée d'un homme. Un vieux sorcier emmitouflé dans une longue cape grisâtre. Son capuchon rabattu laissait voir un visage d'une laideur sans pareil, un long nez deux fois brisé, des yeux d'un vert putride, une barbe inégale poivre et sel, et une forte calvitie.

    - Edwin … Enfin nous nous rencontrons.
    - Qui êtes-vous ?
    Lança le jeune homme en menaçant le nouvel arrivé de sa baguette.
    - Je suis … un souvenir. Quelqu'un que tu as oublié. Quelqu'un de responsable de ton soit-disant passé, répondit l'être par une voix goguenarde.
    - Foutez-le camp. Sortez de ma tête. Cassez-vous ! Exigea Edwin, sa baguette toujours brandie.
    - Sais-tu que ton passé … Commença la voix.
    - Je n'ai plus de passé, trancha Edwin en tendant plus fortement sa baguette vers l'inconnu.
    - Il m'a fallu l'effacer et le refaire. Il fallait que tu oublies toute attache. Il fallait que tu deviennes le nouveau meilleur sorcier de tous les temps. J'ai perçu en toi un formidable potentiel. Surdoué, curieux, ambitieux, courageux, doué … De quoi faire un parfait mage noir !
    - Aller vous faire voir, Flambios !
    Hurla le jeune homme.

    La silhouette du vieil homme prit feu, ainsi que toute la vision. Le noir revint, mais il s'accompagna de boules de lumière blanche. Parfois, lorsqu'elles s'approchaient prêt des yeux d'Edwin, il voyait le souvenir que chacune d'elle représentait. Ses amis passèrent, Poudlard, son faux passé, la morsure d'Aurore, la morsure de Romane, la conversation avec Dante, la punition avec Ethan, son étrange entrevue avec … il ne savait plus son nom. Il ne savait plus leurs nom. Il ne savait plus ce qu'ils étaient, ce qu'ils avaient fait. Il ne savait plus rien. Toute sa mémoire partait en fumée …

    Les souvenirs les plus précieux et les plus profonds arrivèrent. Le sauvetage de la demoiselle des griffes d'un vampire. Le faux baiser. L'omniprésence de la demoiselle dans son esprit. L'émergence sans équivoque des sentiments surpuissants. Il ne fallait pas oublier. Leur premier baiser. Leur premier rendez-vous. La protection du bouclier face à une vampire. La révélation de l'animagus. L'amour. Il ne l'oublierait pas. Oh non … plutôt mourir. De son séjour dans le noir, il ne garda qu'elle. Il oublia même jusqu'à son propre nom. Mais celui de Nora resterait gravé à jamais dans son cœur avant de l'être dans sa mémoire.

    Trop longtemps. Cela faisait trop longtemps qu'ils demeuraient dans le néant, à se détruire à petit feu. Si Sartres disait que l'enfer était les autres, Edwin trouvait son paradis dans la présence de Nora. Plus efficace encore qu'un patronus face aux effets de mille détraqueurs. Mais il savait que s'ils ne tentaient rien, la Mort n'attendrait pas pour venir les cueillir, comme deux fruits mûrs à point. Et quand bien même ils rataient, que risquaient-ils de plus ? Dans les deux cas, l'échec avait la même conséquence.

    Un jour il se décida. Il le fallait. Et quand leurs mains de séparèrent, il eut une peur des plus terribles et violentes qu'il n'eut jamais eut. En même temps, il ne pouvait pas vraiment affirmer qu'il s'agissait de la pires de toutes les paniques qu'il eut vécu. Car sa vie, son passé ne se résumait alors qu'à celle dont il venait de perdre la main. Nora. Sa flamme. Sa lumière. Sa raison d'être.[justify]


Dernière édition par Edwin A. Bernadotte le Mar 21 Juil - 21:49, édité 1 fois
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Edwin A. Bernadotte
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MessageSujet: Re: Le Tigre épris de la Tourterelle s'extirpe du néant {Edwin A. Bernadotte} [U.C]   Le Tigre épris de la Tourterelle s'extirpe du néant {Edwin A. Bernadotte} [U.C] I_icon_minitimeVen 10 Juil - 1:00

      II. Apparaissent Soleil et Noirceur


    « Je m'étais décidé à agir. Pour sortir Nora de cet Enfer auquel nous étions condamnés. Le noir, la douleur, la souffrance … tout ceci n'était que trop insupportable pour continuer à les subir. Je ne savais pas vraiment ce que je faisais. A dire vrai, je n'obéissais plus qu'à un ténébreux instinct. Un sens qui ne m'avais jamais trahis.

    Bien souvent, je me sentais tigre. Et quand le désespoir s'abattait violemment sur moi, que même la pensée de Nora perdait de sa splendeur, je retrouvais l'animal au fond de moi. Et alors, je me laissais aller à l'esprit bestial. Je faillis même renoncer à l'humanité, mais il y avait l'élue de mon cœur pour me préserver de cette tentation. Il n'empêche que j'étais devenu bien plus proche du tigre qu'auparavant. Il me semblait même que mon corps avait légèrement changé. Mes sens était sensiblement différent. J'entendais, voyais, sentais, percevais, sans effort, bien mieux qu'un être humain normal. Mes muscles étaient plus robustes, plus forts, même s'ils me semblais ankylosés.

    J'agis alors sous les impulsions bienveillantes de l'instinct. Je ne l'avais jamais fait. Elle non plus. Nous allions nous jeter dans l'expérience la plus périlleuse possible : le transplanage. Nous l'avions jamais appris. Où l'aurions-nous donc appris ? Et au fond, je ne savais même pas ce que c'était. J'étais, à l'heure actuelle, incapable de nommer ce que je m'apprêtais à faire. J'aurais voulu en discuter avec Nora, mais cela m'étais impossible. Je l'emmenais bien sûr avec moi. Car j'étais certain, que comme moi, si elle avait du choisir entre rester ici et mourir, elle aurait choisis la mort.

    La télékinésie aussi agit pratiquement d'elle-même, mettant nos corps en rotation, brisant le sacré contact qui nous unissait dans le noir. Et même si la panique, la Peur incarnée s'en résulta, je continuais à agir. Nous tournions sur nous-même en espérant une seule chose : sortir d'ici. Vivre.

    Le vertige à en vomir. Un tournis sans pareil. L'impression abominable de traverser un toyaux de caoutchouc, bien trop étroit pour faire passer le corps. Une véritable bombe à retardement à l'intérieur du crâne. Un terrible sifflement. L'envie de mourir, de retrouver Nora, de sortir du néant, tout cela à la fois. Et le choc.

    Je roulais sur moi-même, complètement sonné, vidé de toute énergie. Je n'osais pas ouvrir les yeux, ni même inspirer. Le noir oppressant était toujours là, et j'avais peur. Peur d'avoir échoué. Peur d'avoir perdu Nora pour toujours. Nora … ô non, Nora ! Je ne pu résister au fulgurant désir de savoir comment elle allait. J'entrouvris alors les paupières avec l'invincible impression que j'allais retrouver le Noir.

    Une fraction de millième de seconde. C'est le temps qui s'écoula avant que je ne rabatte mes paupières sur mes prunelles. Il y avait de la lumière. Je … j'étais sortis de là-bas. Et je sentis soudainement l'odeur de l'herbe qui envahit avec force mes narines semi-félines. Je perçu l'odeur du léger filet de sang qui s'écoulait de ces mêmes narines. Je saignais … j'étais sortis ! Je sentais les caresses glacées d'un vent hivernal. Je voulais voir.

    Il me fallu plusieurs minutes pour regarder le monde. Une plaine, des arbres et plus loin, des montagnes. Mais il manquait quelque chose. Quelque chose de terriblement important. Quelque chose qui, si elle était perdu, signerait là la fin de ma vie. Quelque chose qui pleurait. Qui hurla. Sanglota et cria encore. Quelque chose de sauvée aussi.

    Je respirais pour la première fois depuis des millénaires. Je sentis l'air envahir mes poumons et j'en eut encore besoin, plus, toujours plus. Je séchais le sang qui avait finis de couler de mes narines et j'inspirais à plein nez. Je sentais la liberté s'insinuer jusqu'au plus profond de mes veines, s'écoulant dans mon sang. Il eut comme un énorme relâchement, et j'en tombais un peu avant de me propulser dans les airs, silencieusement. Je retombais sur mes pattes, que dis-je, sur mes pieds, avec un silence digne des plus grands chasseurs félins. Nora ... »


    *


    Le jeune homme avait un air inexpressif sur le visage. Il promena ses yeux devenus jaune fauve sur le monde. Ses pupilles étaient légèrement en fente, comme des yeux de chats. Ses canines étaient quelques peu plus pointues. Avec une démarche gracieuse et silencieuse, il se rapprocha de sa tendre aimée. Elle se recula, effrayée.

    Nora avait peur de lui. Il s'en décrocha la mâchoire, pratiquement stupéfixé par cette réaction. Il ne voulait pas y croire, tandis que son cœur battant la chamade lui donnait l'impression de se briser en millions de fragment, déversant un déluge de sang dans sa poitrine. « C'est moi » essayait-il de lui faire comprendre, par ses gestes, sa lenteur, sa douceur, ses regards. « Je suis là, ne craint rien » lui disait-il tout aussi silencieusement.

    - On se connait, affirma-t-elle avec difficulté.

    Oui. C'était Nora. C'était sa vie, son âme et son cœur à la fois. Celle sans qui il n'était rien. Celle qu'il aimait plus que tout, depuis un milliard d'années. Celle qu'il embrassa tendrement, tout en mêlant leurs mains. Celle qui lui rappela son prénom, Edwin. Ainsi donc, c'était ainsi qu'il se nommait. Mais qu'importe. Il n'y avait rien de plus beau que de se replonger dans les souvenirs de leur amour …

    Son Soleil était revenu. Le noir était partit. Mais le monde dans lequel ils se devaient maintenant d'évoluer n'était encore qu'un nouvel univers inconnu. Mais qu'importe, pour l'instant, le jeune homme ronronnait paisiblement.


Dernière édition par Edwin A. Bernadotte le Mar 21 Juil - 21:50, édité 1 fois
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Edwin A. Bernadotte
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MessageSujet: Re: Le Tigre épris de la Tourterelle s'extirpe du néant {Edwin A. Bernadotte} [U.C]   Le Tigre épris de la Tourterelle s'extirpe du néant {Edwin A. Bernadotte} [U.C] I_icon_minitimeVen 10 Juil - 1:02

      III. Viennent Baguette et Tourment


    « Nous marchions. Nous ne savions pas vraiment où nous allions, mais nous y allions. Il y avait tellement de possibilités. A droite, à gauche, au Nord, au Sud, en haut, en bas, à l'Ouest, à l'Est … C'était particulièrement étrange de se sentir libre sans vraiment savoir de quelle liberté on jouissait. A vrai dire, nous étions simplement passé d'un monde noir à un monde coloré. Car nous ne savions pas réellement où nous nous trouvions non plus.

    Il y avait des montagnes. Des forêts. Des campagnes. Tant de choses à dévorer de nos regards illuminés par la divine lumière que nous n'avions pas vu depuis si longtemps ! Mais autant de choses à parcourir, avec la terrible angoisse de rencontrer quelque chose de maléfique à la fin. Comme un retour dans le noir, par exemple. Je me méfiais de tout. Certains pourraient dire que j'étais devenu complètement paranoïaque. Je n'en étais pas loin. Tout mes muscles étaient de véritable élastiques étirés au maximum.

    La faim grondait dans nos ventre et nos bouche étaient desséchées par la soif quand nous nous arrêtâmes dans une petite clairière. Mon ouïe fine me permit de connaître la position à quelques mètres d'un ruisseau dans lequel nous buvions. De l'eau. Un liquide clair, limpide et frai. Nous avons bu pour la première fois depuis des lustres ! Et c'était bon.

    Je redressai la tête. L'oeil soudain alerte, je ne sentais plus la douce et rassurante odeur de Nora. Elle s'était éloignée. Je fis un bon sur moi-même pour me retourner, avec une dextérité du félin que j'étais à moitié. Je regardais la demoiselle qui s'éloignait d'un air de tigresse surveillant ses petits, démultiplié par la force des sentiments que j'éprouvais pour elle. Au bout de mes ongles, quelque chose me démangeais comme si mes griffes ne demandaient qu'à sortir pour taillader le premier imprudent qui oserait s'approcher d'elle.

    Le temps passé à observer la jeune femme, sans ciller une seule fois de peur qu'un ennemi potentiel ne profite de cet instant pour s'en prendre à elle, fut incroyablement long. Tout était devenu dangereux. Le buissons épineux à sa droite, le caillou tranchant un peu plus loin derrière elle, ou l'abeille qui butinait quelques fleurs à côté d'elle. Je me mis à retenir un rugissement, ce qui me fit gronder sourdement. Depuis la sortie du Noir, je n'avais pas dit un seul mot.

    Alors qu'elle revenait les mains chargées de petites baies sauvages, je sentais dans la poche de mon jean, un long objet qui me dérangeai dans ma posture assise sur un rocher. Je n'en pris pas garde et conforta mon estomac en avalant les fruits rouges tout en prenant bien garde d'en laisser une bonne partie à Nora. Quand elle sortit un branche rougeâtre de sa poche. Je dévisageais l'objet avec anxiété. Si j'avais écouté mon instinct, je me serait précipité sur elle pour l'éloigner de ce morceau de bois qui, pour une raison qui allait me venir, me semblait particulièrement puissant.

    Et tandis que Nora manipulait l'objet, je sortis une autre branche d'une trentaine de centimètre, au bois blanc qui dès que je l'avais touché, m'avais envoyé comme une vague de chaleur insolite. Au même instant que Nora, je compris de quoi il s'agissait. Mais je réalisais par la même occasion qu'il ne me restais rien de mon passé, exceptés elle et un prénom qui semblait être le mien. Edwin.

    Il eut des jets d'eau, des objets voltigeurs, de la lumière. Tout émergeait de la baguette de la demoiselle tandis que je contemplais la mienne avec un esprit occupé à se remémorer des connaissances magiques, des extraits de livres célèbres, des théories complexes, des apprentissages poussés à des niveaux universitaires. Des discours entier provenant de livres manifestement, puisque je me rappelais des titres, d'auteurs, de personnages célèbres. La question qui ne trouvait pas de réponse était : où avais-je appris tout cela ?

    Je faillis me laisser gagner à l'euphorie de ma partenaire, mais je n'y parvenais pas. J'étais comme hanté par le long moment d'existence noire et douloureuse qui m'avait marqué à tout jamais. Je ne me retrouvais pas, sauf dans ses bras. Je ne pouvais fermer les yeux sans crainte. J'évitais même, au maximum de cligner. Comme si j'avais peur d'y retourner. Qu'on on y revoit. Tout, dans le monde, me semblait être une sorte de menace, d'être maléfique invincible dont la mission était de nous renvoyer dans notre prison de désespoir et de malheur. J'avais perdu la paix. »


    *


    Le jeune homme demeurait songeur sur sa baguette magique qu'il tenait encore posée dans sa main droite. Il avait l'air sombre, tel un homme au passé fait de tortures, de pertes et de malheurs. Il avait comme une aura sombre autour de lui. Le genre de chose qui fait dire à ses moldus se prétendant médiums que ce personnage est condamnée à mourir. Si bien que, s'il était entouré par un orage ténébreux, cela ne renforcerait en rien l'impression d'âme en peine qu'il donnait.

    Une odeur alarmante provoqua ses narines. Il poussa un grondement sourd en direction du buisson qui s'était enflammé avant de comprendre que Nora s'était laissé envahir par son euphorie. Il se calma lentement, et continua de lancer de nombreux regards inquisiteurs dans les coins les plus touffus de la forêt.

    Devant le sourire qu'elle lui présenta, il fondit comme une glace au soleil. Il lui renvoya un des siens, du mieux qu'il pu, mais son visage blanchâtre n'afficha qu'une expression réduite, et l'étincelle qui illumina ses yeux fauves assombris était bien faible. Il lui fallu plusieurs minutes pour que l'éclat se renforce et brille de mille feu. Le temps d'un éclair.

    Il cligna, et tout s'éteignit tandis que Nora nommait sa baguette. Et par cette simple affirmation, elle provoqua une nouvelle pensée. Edwin n'était pas un être humain ordinaire. Il n'était pas comme tous les gens de son espèce. Non. De même que Nora, il le savait au plus profond de lui-même, il était un sorcier. Quelqu'un qui pratiquait la magie … et qui se changeait en tigre à volonté …


Dernière édition par Edwin A. Bernadotte le Mar 21 Juil - 21:52, édité 1 fois
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Edwin A. Bernadotte
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MessageSujet: Re: Le Tigre épris de la Tourterelle s'extirpe du néant {Edwin A. Bernadotte} [U.C]   Le Tigre épris de la Tourterelle s'extirpe du néant {Edwin A. Bernadotte} [U.C] I_icon_minitimeVen 10 Juil - 1:02

      IV. S'ensuivent Sommeil et perdition


    « Encore un pas. Un autre. Ils s'enchaînaient depuis la nuit des temps. Il fallait avancer, sans cesse. Pour aller où ? C'était une bonne question. Nous ne savions pas vraiment où nous allions, mais nous y allions. Nous fuyions peut-être notre passé, notre existence fantomatique dans un noir profond et interminable, rempli de souffrance et de perdition. Mais à l'inverse qu'à l'intérieur de cette étrange dimension, nous ressentions de nouveau la faim, la soif … et la fatigue. Voilà des années que nous avions perdu l'habitude de devoir combler ses besoins, tout simplement parce qu'on ne le pouvaient pas, même s'ils supportaient la souffrance qu'ils engendraient.

    J'avais peut-être une formidable endurance par ma carrure qui, sans prétention, me donnait un air très athlétique, mais l'intégralité des émotions précédente, notre imminente libération, le maigre repas que nous avions ingéré et la fuite en elle-même réduisaient considérablement la teneur de mes avancées. Chaque fragment de marche était plus épuisant, fatiguant, éreintant. Et pourtant, je gardais l'œil ouvert, les sens aiguisés, prêt à dégainer mes griffes à la moindre menace. Et tout, dans ce monde inconnu, me semblait être une menace.

    Nous tombions alors sur une sorte de vieille grange abandonnée quand nous décidâmes de nous arrêter. Le crépuscule approchait, et, étrangement, je sentais dans l'arrivée de la nuit, comme une vague d'angoisse qui me submergeait. J'avais, peut-être par l'instinct animal, l'étrange impression d'être une proie. La proie d'un terrible chasseur sans prédateur. Le chasseur ultime. Mon imagination dessina très approximativement une silhouette dont l'unique détail particulièrement choquant était de longues canines et une silhouette presque humaine. Cette chimère provoqua une vive douleur sur ma nuque, douleur qui s'estompa aussi rapidement qu'elle était survenue.

    Je n'en pouvais plus. Tandis que nous inspections les lieux, je voyais ma vision se troubler. La lumière magique qui émanait de ma baguette faiblit quand nous nous décidâmes enfin à passer la nuit ici. Je pris tout de même le temps d'aller verrouiller toutes les entrées du bâtiment d'un simple sort qui m'était venu comme une évidence malgré mon était ensommeillé. Puis, nous choisissais un lit de paille et à peine me suis-je assuré de la présence de Nora à mes côtés que je sombrais dans un profond sommeil.

    Mais quel sommeil … Des images défilaient devant mes yeux. Le son d'un battement de cœur, de plus en plus rapide, hantait mon esprit endormis tandis que d'horribles créatures que je nommais Vampires et Loup-garous dans ma folie se livraient un terrible combat dans lequel je me sentais à la fois provision et pion. J'endurais des coups et des morsures et je tombais dans un puits. J'étais de retour dans l'autre dimension. Dans le Noir. Nora n'était plus là. Je retrouvais les souffrances du Néant. Nora ? J'étais immobilisé même si j'avais l'impression qu'on m'enfonçais un pieu dans la poitrine. Nora ?! Je sentais comme un liquide chaud s'échapper de mon cœur en morceaux. Nora où es-tu ?! Dans mon esprit, tous les sorts les plus terribles que l'élue de mon cœur pourrait avoir subir surgissaient de toute part. Poignardée, vidée de son sang, mordue, mangée, décomposée, écrasée, lacérée …

    Je m'éveillais en sursaut. Je ne criais pas. Il y avait longtemps que j'avais perdu cette habitude. Je souffrais en silence. Mon esprit partait à la recherche de Nora. Quand sa douce voix m'apaisa avec plus de force que tous les somnifères réunis. Elle revint dans son champ de vision, accompagnée d'un animal fantomatique qui ne dégageait aucune odeur, mais une puissance lumière bénéfique. Un patronus. D'où tirais-je ce nom ? Je n'en savais rien, mais j'étais persuadé que c'était ainsi que cela s'appelait.

    - Je suis ici. Désolée de t'avoir réveillé, me dit-elle.
    - Tu ne dors pas ?

    C'était les premiers mots que j'avais prononcé depuis la sortie de l'autre univers noir. Ma voix était rauque, mais sans rudesse. La douceur m'animait toujours quand j'avais affaire à Nora. Seulement, j'avais l'air de n'avoir jamais parlé de toute ma vie. Les sons étaient difficiles à sortir, et je m'aperçus qu'il était beaucoup plus simple de grogner, gronder ou ronronner. A croire que ma part animale avait pris plus d'ampleur sur moi. Se fut mon refuge durant un temps infiniment long, en même temps ...

    - Non. Je ne veux pas dormir. Je ne veux pas... Être dans le noir, me répondit-elle.
    - Viens, dit-je doucement.

    Elle vint contre moi, et je la pris dans mes bras. J'avais conscience qu'elle était la seule à véritablement savoir ce que j'avais enduré dans le Noir et que la réciproque était toute aussi véritable. Nous étions deux âmes tourmentés par un passé qui se résumait au Néant, à la Douleur et la Souffrance.

    Et c'est sous la douceur d'innocentes caresses que nous tentions de nous apaiser. Je glissais lentement mes mains sur le dos de la demoiselle qui reposait sur mon torse, tandis qu'une chaleur prenait peu à peu sa place autour de nous, mais aussi, en moi. Une chaleur agréable, complètement différente de l'ambiance du Noir. Une aura de bonté, plus efficace encore que le patronus. Une tiédeur enivrante. Elle s'endormit, et je déposais un baiser sur son front avant de retourner à mes cauchemars, mais où cette fois, je n'étais qu'un simple spectateur …

    Le lendemain, nous affrontions la foule. D'autres gens. C'était impressionnant de constater leur nombre, et surtout, que nous n'étions plus seuls. Mais qu'au contraire, nous étions bel et bien deux âmes avec six milliards d'autres sur Terre. En même temps, cela prouvait une chose : nous étions libres, véritablement. Le Néant, le Noir, nous avait libéré. Ce n'était plus qu'un … passé.

    - Je le dis et je le répète... Ce n'est pas une bonne idée, me dit Nora.
    - Reste près de moi et tout ira bien, chuchotait-je, toujours avec la même difficulté à parler.

    Non pas que trouver ses mots, ou les prononcer était difficile, mais je n'avais pas d'aisance à utiliser le langage. Il y avait quelque chose de gênant, comme si les syllabes, les sons, les lettres n'étaient que des futilités humaines qui n'avaient pas vraiment de sens. Des conventions sur des conventions, du politiquement correct, des périphrases, des figures de styles … au fond, la fonction première du langage, la communication, était comme faussée. Alors que dans la nature, chez les tigres par exemple, tout était direct, universel, simple, clair et limpide. »


    *


    Il ne suffit que d'une seconde. Comme un courant qui se libère, la main qui le reliait à Nora fut soumise à de telles pressions qu'elle lâcha celle de la demoiselle. Entrainé par une force invincible, le jeune homme fut propulsé de parts et d'autres avant de retomber sur ses pieds. Il était dans une rage folle, prêt à bondir sur le premier homme qui croiserait son regard au pupille plus fendues que jamais. Il écarta les pauvres moldus (il était convaincu du trait quelque peu péjoratif de ce terme) par des grands gestes rageurs avec une force décuplée. Quand il tomba sur une groupe de jeunes qui ne l'entendaient pas de cette oreille.

    Ils l'attrapèrent, le cognèrent un peu et le balancèrent dans une vitrine qui éclata en milles fragments. Il s'agissait d'un magasin de musique, car il y avait des pianos, des flutes, des partitions et d'autres accessoires. Mais il y avait surtout un vendeur qui jouait un étrange instrument. Une forme ronde rattachée à un manche pourvu de six cordes de diamètre variable. Un son mélodieux, familier. Edwin l'écoutait avec admiration jusqu'à ce que deux mains ne l'attrapent par le col de sa chemise. Le contact. Il haïssait le contact. Un grondement sourd jaillit de sa gorge.

    D'une agilité surprenante, il se redressa en se défaussant de ses agresseurs. Il expédia milles poings et pieds et les réduisit à néant. Le guitariste l'observa un instant. Le jeune homme regardait la guitare avec l'envie d'en jouer. Mais Nora reprit sa place dans son esprit. Il se retourna et se retrouva nez-à-nez avec un autre membre de la bande de jeunes qui lui en voulait. Edwin gronda.

    - Espèce de cinglé, lui-fit-il.

    Edwin ne daigna pas lui répondre. Il entendit alors des cris qui venaient de bien plus loin dans la foule. Symétriquement, le bruit de sirènes de police retentissait. Le jeune homme profita de la diversion que lui offrait le vacarme pour filer d'un pas de chat. Dans la foule, il défiait les lois de l'agilité humaine pour retrouver Nora. Il cherchait son odeur, dans le cocktail puant de la rue londonienne. Il y passa la journée.

    La nuit tombait quand il la trouva, dans le coin d'une impasse, complètement désolée. Il se sentit tellement responsable de l'avoir perdue, d'avoir manqué de la perdre à tout jamais, de l'avoir entrainée dans cette ordure de foule. Edwin la prit dans ses bras, en lui murmurant presque silencieusement des millions d'excuses parfaitement justifiées. Dans un trou de la ville, ayant la puanteur et les déchets comme seuls compagnons, les tourterelles prisonnières des ténèbres trouvaient un peu de soleil, l'un dans les bras de l'autre, sous les étoiles d'une nuit apaisante ...


Dernière édition par Edwin A. Bernadotte le Mar 21 Juil - 21:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Tigre épris de la Tourterelle s'extirpe du néant {Edwin A. Bernadotte} [U.C]   Le Tigre épris de la Tourterelle s'extirpe du néant {Edwin A. Bernadotte} [U.C] I_icon_minitimeVen 10 Juil - 1:03

      V. Achèvent Sang et Magie.


    « Une des ambitions de l'état d'être humain est de posséder. Pouvoir affirmer qu'un lieu, une terre, un pays ou un monde nous appartient est quelque chose de jouissif comme le prouve l'histoire à travers ses milles et un conquérants. La volonté d'avoir un chez-soi relève davantage de la nécessité que de l'ambition. N'importe quel animal élit domicile quelque part, choisissant un endroit où se sentir en sécurité. Nora et moi étions sans abris, ce pourquoi, nous en cherchions un.

    Notre progression dans le monde était délicate. Fort de nos expériences passées, nous évitions les foules et malgré nous, nous ne pouvions encore rejoindre le royaume sorcier car la rue londonienne que nous devions franchir connaissait l'affluence jour et nuit. L'absence de foyer, les sommeils découpé dans les moindres recoins de la rue nous pensaient. De plus, nous étions dans l'obligation de voler pour nous assurer une survie relative. La magie était incapable de créer de la nourriture. Elle pouvait en faire apparaître à volonté à partir d'une base existante. Encore fallait-il en avoir une.

    Personnellement, je me haïssais lorsque j'étais dans le devoir de détrousser un marchand. Je m'obligeais bien souvent à remplacer l'objet du butin par un caillou changé en or ou autre chose du genre. Vous allez me demander pourquoi ne pas se faire de l'argent. Parce qu'au niveau de l'immoralité, c'était un fardeau beaucoup plus lourd à porter. Nous n'étions pas de mauvais sorciers dont l'utilisation de la magie se justifiait par combler l'intérêt personnel. Nous étions seulement des âmes égarées, tourmentées, mais respectueuses malgré tout.

    Un soir, nous avons trouvé une vieille battisse dont l'état laissait à désirer. Mais nous n'étions pas à un niveau de richesse et de confort suffisant pour renier cette opportunité miraculeuse. Nous nous emparâmes de l'endroit avec une légère crainte que le propriétaire ne revienne. Nous nous disions que nous ne resterions là que quelques temps, histoire de se reposer et de dormir en paix, relativement, quelques temps. Mais de toute évidence, le propriétaire supposé n'était pas revenu en ces lieux depuis fort longtemps, à en juger de l'état du bâtiment et surtout, des bouteilles de verres brisées qui semblaient presque pousser comme des champignons colonisateurs.

    Malgré tout, l'angoisse me tenait toujours. Je me décidais, chose terriblement difficile, de laisser Nora seule un instant, juste de quoi lancer quelques sorts de repousse-moldus agrémentés de sorts de protections rudimentaires. Les formules me venaient presque naturellement à l'esprit. Je mis mes projets à exécution après dix minutes de paroles réconfortantes et rassurante à l'égard de ma partenaire. Et je sortis.

    J'étais dehors, et la nuit tombante m'effrayait. Je lançais des sorts avec vigueurs pour en avoir vite finis tandis que Nora occupait de nouveau toutes mes pensées. Quand soudain, un bruissement me fit redresser ma baguette qui s'alluma d'un coup tandis que je me cachais derrière un arbre, l'oeil vif en alerte maximum. J'éteignis la lumière pour m'apercevoir que la nuit n'était finalement pas si noir que ça. La Lune et mes yeux semi-félins me permettait d'y voir quelque chose. J'attendais.

    Une main se posa sur mon épaule et je lançais un grondement aigu tout en sursautant. Je me réceptionnais d'une main sur le sol, et j'entendis un craquement sinistre provenant de mon poignet gauche. Je ne ressentais aucune douleur constante. J'eut mal une seconde, mais de manière tellement atténuée. La douleur dans le Noir avait tellement été forte que celle-ci me paraissait complètement dérisoire, futile, sans effet.

    - Oh ! Vous vous êtes fait mal ? Je ne voulais pas vous effrayer … S'excusa le vieil homme.


    *


    Le jeune homme ne répondit rien et se leva en toisant férocement l'inconnu. Il était presque persuader d'un fort potentiel dangereux de cet homme. Il continua de le dévisager en silence.

    - Je passais par là, comme chaque soir … vous … vous allez bien ? Vous m'entendez ? Jeune homme ? S'enchérit l'homme.

    Edwin ne répondit rien, mais commençais à gronder, comme un murmure.

    - Ecoutez … je vais appeler un médecin, d'accord ? Proposa l'homme.
    - Allez-vous en, exigea froidement Edwin.
    - Vous … vous n'avez pas l'air bien … Répondit l'homme.
    - Dégagez ! Reprit Edwin dont l'usage de la parole le lassait.
    - Écoutez … Commença l'inconnu.

    Le sort de repousse moldu se mit à agir. L'homme se remémora soudainement un rendez-vous important. Edwin en profita et lui lança un sort qui lui apparu comme une évidence. Un sort d'oubli, pour effacer la mémoire. De fait, l'homme ne se souvenait pas de lui, et Edwin, satisfait de l'efficacité de son sortilège s'en retourna auprès de Nora, après s'être ressoudé le poignet.

    - Je saigne, lui dit-elle vaguement.

    En effet, elle présentait une sérieuse coupure le long de la main. Et à peine Edwin eut le temps de s'exclamer son nom qu'elle tombait dans l'inconscience. Plusieurs dizaines de minutes plus tard, elle revint à elle, la main dans un bandage, l'état d'angoisse d'Edwin l'ayant empêché de remettre la main sur un sort de guérison. Chose qu'il trouva peut de temps après le réveil de la demoiselle.

    Assise contre son torse, elle s'excusa avec un sourire triste. Il ne lui en voulait pas le moins du monde. Alors, il la prit contre lui et l'embrassa. Il fut l'heure d'une nouvelle venue de douces caresses, du retour d'une chaude aura bienfaisante, et d'un plaisir qui se décuplait progressivement avec le temps. Edwin sentit une manifestation d'un désir vraisemblablement réciproque, mais s'en voulu presque aussitôt. Il ne désirait absolument pas se montrer ainsi avec Nora, de peur qu'elle ne voit en lui, qu'un homme physiquement intéressé. Il continuait les innocentes caresses avec la plus sainte des tendresses tandis qu'elle lui passait la main dans les cheveux.

    Un matin, Nora s'était absentée pour probablement chercher de la nourriture. Edwin se retrouvait entre le désœuvrement et l'angoisse à attendre son retour. Quand d'étranges bruits alarmèrent ses sens. Avec une discrétion féline, il s'avança vers le tumulte. Dehors, quatre créatures au teint blanchâtre et aux longues dents acérées se tournèrent vers lui. Des vampires.

    - Jacques, je crois que j'ai encore faim, la petite fille que nous venons de manger n'a pas suffit ! Prévint l'un d'entre eux.
    - Pourtant, c'était une belle fille ! Ricana le dénommé Jacques.

    Nora ? Ce n'était tout de même pas de Nora qu'ils parlaient ? Edwin sentit la haine et la rage envahir ses veines comme un poison violent.

    - Mais quel odeur ! Son sang a l'air très appétissant, vous ne trouvez pas ? Lança un autre.

    Et ils se jetèrent sur lui. Edwin laissa l'instinct réagir, et bientôt, il se retrouvait tigre. Et il se battait à coups de griffes et de morsures contre les être diabolique. Il était sur le point de perdre devant la force et la vitesse des créatures quand quatre autres intervenants firent leur apparition. Et se changèrent en gigantesques loup.

    - Les Lycans ! Siffla le vampire qui n'avait pas parlé tout à l'heure.

    Un nouveau combat s'engagea. Les vampires se désintéressèrent du tigre. Ils combattirent un instant avec les loup-garou avant de se mettre en fuite, et que ces derniers ne les poursuivent. Le tigre quand à lui, était terriblement attiré par la forêt. Et si, maintenant, on abandonnait tout, l'existence difficile, la douleur, l'inconnu, pour se plonger à travers l'esprit animal ? Et si on renonçait à son humanité ?

    Il s'écoulait du temps, inexorablement. Le tigre ne bougeait pas. Et cela durait longtemps, très longtemps, si bien que l'animal aurait pu être une statue que cela ne choquerait personne. Mais il n'y eut qu'un nom, un mot, quelques lettres et quelques sons, qui décidèrent le tigre à redevenir un homme. Nora.

    Se redressant, le jeune homme rentra dans la battisse et attendit le retour de son aimé. Quand elle revint et qu'elle lui expliqua son aventure avec une demoiselle dont les sorts auraient été inefficaces, le jeune homme s'aperçut qu'il avait un peu plus d'aisance à parler, mais qu'il n'aimait pas plus cela. Il accepta, après une grande série d'arguments, de lancer un mobilicorpus à la demoiselle. Il ne se passa rien. Nora était immunisée contre les sortilèges ...


Dernière édition par Edwin A. Bernadotte le Mar 21 Juil - 21:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Tigre épris de la Tourterelle s'extirpe du néant {Edwin A. Bernadotte} [U.C]   Le Tigre épris de la Tourterelle s'extirpe du néant {Edwin A. Bernadotte} [U.C] I_icon_minitimeVen 10 Juil - 1:07

    Bienvenue sur D.M, Eddychou !
    En cas de question, tu sais ou sont les boîtes MP, tu connais la maison, n'est-ce pas ?
    Je vois que t'as prévu un roman, j'ai hâte de lire ça !
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MessageSujet: Re: Le Tigre épris de la Tourterelle s'extirpe du néant {Edwin A. Bernadotte} [U.C]   Le Tigre épris de la Tourterelle s'extirpe du néant {Edwin A. Bernadotte} [U.C] I_icon_minitimeMar 21 Juil - 21:57

Voilà ! Connexion éclair pour poster ma fiche. J'espère qu'il n'y aura pas de problème. Je suis là pour une demi heure, ensuite, j'aurais la réponse dans quelques jours xD !

En espérant que cette fiche insipide ne soit pas trop longue et chiante à lire :s ! Embarassed !
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MessageSujet: Re: Le Tigre épris de la Tourterelle s'extirpe du néant {Edwin A. Bernadotte} [U.C]   Le Tigre épris de la Tourterelle s'extirpe du néant {Edwin A. Bernadotte} [U.C] I_icon_minitimeMar 21 Juil - 22:13

Bienvenue petit edwinounet ^^
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MessageSujet: Re: Le Tigre épris de la Tourterelle s'extirpe du néant {Edwin A. Bernadotte} [U.C]   Le Tigre épris de la Tourterelle s'extirpe du néant {Edwin A. Bernadotte} [U.C] I_icon_minitimeMer 22 Juil - 20:09

Eddychou et ses fiches de trois kilomètres, ah tu me tuera un jour xD
Je te Valide Smile
N'oublies pas ton vava, et tu pourras filer dans la partie RP I love you
Heureuse de te revoir parmi nous !

N'hésites pas à faire une demande de logement et/ou de rang si tu en vois l'utilité.
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