•• «c l e ar & b r o k en» ▬ dite B. ::

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x. Soul's Revelation

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Patronus:

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un serpent.

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Sortilège fétiche:

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avada kedavra.

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Potion ou drogue favorite:

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polynectar & vin de haute qualité.

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Animal préféré:

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le serpent.

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Couleur favorite:

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black&white.

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Thème musical:

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the winner takes it all, meryl streep.

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x. Under Your Mask.

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Prénoms ou pseudo:

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becki.

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Âge:

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seize ans.

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Nombre d'année de rp dans les pattes:

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environ...cinq ans.

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Comment avez-vous découvert le forum?

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je suis l'ancienne directrice, voyons je sais tout Cool

*sors*

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Que pensez-vous du design? Du contexte? Bref du forum en lui-même?

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tout est parfait =D
excepté le design je me note pas moi-même voyons XD

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Note de présence sur 10:

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ça dépend, 1o/1o ?

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Célébrité sur l'avatar:

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charlize theron.

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Code du règlement:

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CODEX VALIDED BY B.

« Who I am in this strange world…? »

_x. Identity's Card_
_Nom(s)&Prénom(s) :_ beckett; kaleigh georgia.
_Lieu&Date de Naissance Âge :_ oxford, angleterre; treize juillet.; trente ans.
_Lieu de résidence actuel :_ quartier résidentiel chic à londres.
_Race :_
[]Vampire [] Loup-Garou [ X ] Sorcier [] Changeur
_Métier et/ou rang dans la société :_ directrice du département de la justice magique au ministère de la magie, leadeuse du groupe des chasseurs de créatures. && membre de la haute société anglaise.

“the way old friends do”

« Sorry, Willie, mom’ is dead. »
« She’s not. She’s just sick. Blind, you know. »
« The doctor said that it was finished. No chances. »
« He is a fool. »
« Willie, come here. »

La stupidité familiale n’a jamais été la plus corruptible. Il y a tout juste quelques heures que cette famille modeste apprenait que le pilier de la famille menaçait de s’éteindre. Elle était aveugle, pour toujours, et les risques étaient tellement conséquents que personne ne songeait à l’opérer. Elle n’avait aucunes chances de survie, et aurait besoin d’aide à une rééducation qu’une seule des deux sœurs serait apte à s’occuper convenablement, Willie était la plus gentille des deux. Des jumelles, c’est ce que la femme qui s’occupa de son accouchement déclara avec un sourire, la plus vieille des deux était bien évidemment Wilhelmina. Suivit Kaleigh. Et pourtant, qui se souciait de ces histoires de secondes ? K. s’en foutait éperdument. Non, en faite elle se foutait de totalement tout, c’est ce qui créé la différence entre les deux sœurs. L’une était studieuse, l’autre dévergondée. L’une était la fierté de leur mère célibataire, abandonnée par le père, engagé dans les forces obscures et tué par un auror de surcroît, forcée de tout faire pour subvenir aux besoins de sa petite famille, Mary tomba rapidement sous l’influence de l’alcool, à ne plus avoir la force de s’occuper de ses enfants. Puis il y eu un flash aveuglant, un accident, elle fut percutée de plein fouet par une voiture moldue, alors que cette trentenaire se promenait dans le Londres Moldu. Les Beckett étaient une des nombreuses familles de sorciers. Mais pas n’importe laquelle, une famille de sang-pur depuis des siècles.

Willie était la plus sage, la plus attentive et compréhensive, et était toujours près de leur mère, à ses côtés. Alors que son reflet dénommé K. passait le plus clair de son temps à fuir, disparaître avec des hommes, traîner dans des bars sorciers, elle était celle que personne n’oserait désigner comme étant sa fille. Pas par honte, mais par curiosité.

Pourtant. Ce ne fut qu’à Poudlard qu’elle devint aussi tyrannique. Lorsqu’elle reçu sa lettre, elle ne montra aucune émotion, aucune réaction, comme si son visage était éternellement dans l’indifférence totale. Le jour de son départ, elle ne jeta aucun regard vers le quai, aucune larme, aucun signe de tristesse de quitter la maison familiale. Cet appartement en plein cœur de Londres. Sa mère qui se démenait pour les faire vivre, n’ayant pas de grandes qualifications. Kaleigh & Willie ne sont pas nées d’une cuillère dans la bouche. Mais d’un milieu très modeste, si leur père n’avait pas été tué, la donne aurait changée pour plus de luxe. On ne récolte que ce que l’on sème. Et c’est avec cette notion en tête, que chacune des deux eut un objectif, W. primait l’espoir de devenir riche, alors que K. visait la première place à chaque concours, et le succès que cela lui apporterait à sa future réputation.

Alors aujourd’hui. A siroter des coupes du champagne le plus cher, se promener en tailleurs de marque, prendre des rendez-vous chez le coiffeur sorcier le plus côté de la ville. Etait devenu une de ses nombreuses habitudes. De profiter des fruits de son travail, de son acharnement. Avant, ce n’était pas le cas. Lorsqu’elle étudia à Poudlard ; son caractère montrait bien sa puissante ambition et dévotion, voilà la raison pour laquelle notre charmante blonde fit ses marques à Serpentard. Elève préférée de son professeur de Potion, fascinée par cet art subtil, elle fut la première de sa classe, la première de sa promotion. L’une des plus brillantes élèves du château. Elle devint préfète en cinquième année, et préfète en chef à sa dernière. Ses examens se passèrent merveilleusement bien, elle était la meilleure, la plus apte, la plus travailleuse et ambitieuse. La première. La petite aurait-elle l’air d’une miss-je-sais-tout ? Oh, loin de là. C’était une fabuleuse et magnifique adolescente, blonde, fine, se maquillant avec outrance, adorant exagérer sur le noir à ses yeux verts, adepte de la suprématie du sang pur et des relations avec les plus beaux garçons du château. Considérée comme une mante religieuse, une briseuse de couple et une garce. Oui. Poudlard avait bien la plus somptueuse des garces. Chef d’un petit groupe de Serpentards, elle les menait à la baguette, ils se croyaient ses amis, mais a-t-elle eu réellement des amis, ou a-t-elle réellement voulu en avoir ? Non. Kaleigh Beckett n’avait besoin de personne. Les autres ? Juste des pions sur son immense échiquier qui la monta au plus haut des échelons au fil des ans. C’est de là que devint sa plus grande fierté, sa faculté à manipuler son entourage à des fins typiquement égoïstes et personnelles. Notre princesse n’était que plus fascinée par la magie noire, elle l’étudia avec ses condisciples de Serpentard, en secret, élaborant des potions pour faire des sales coups aux Gryffondors, amis des Moldus ou Sang-de-Bourbes dans les toilettes du deuxième étage. C’était un génie en la matière, elle excellait en Histoire de la Magie, en Potions et en DFCM. Sa sœur était la plus douée aux remèdes magiques, mais cela ne l’empêchait pas de calquer ses mouvements jusqu’à en savoir assez pour les utiliser aux dépend des autres, pour son bon plaisir. Considérée comme la reine des Serpentards. Tellement ses exploits et rumeurs circulaient sur son petit groupe de faux-culs et d’hypocrites invétérés. On venait même à les craindre, à la craindre, et à l’idolâtrer, les plus jeunes de la maison des serpents l’adoraient. Ce n’était pas le cas des autres. Détestée, crainte et aimée. Son quotidien ne changea pas à trente ans. Car depuis le départ, son intérêt était le Ministère de la Magie. Elle visait grand, haut, rêvait de gouverner le Monde Magique. Elle voulait devenir une politicienne d’exception. Et sa faculté à haïr la concurrence, son trait de compétition, voulant être la meilleure dans tous les domaines la fit devenir dés sa sortie au château, stagiaire au Ministère, pour le directeur du département de la Justice Magique de l’époque. Qui aurait dit que quelques années plus tard, elle en serait elle-même directrice ?

Tic tac. Tic tac.

Willie décéda lors de sa nomination au titre de directrice de l’école de Sorcellerie Poudlard. Selon Kaleigh, elle n’avait pas la trempe pour, mais cette nouvelle lui brisa le cœur, quelque chose qu’elle pensait ne jamais avoir eu. Car on croit être en permanence rivalité avec son alter ego féminin, alors qu’au contraire on l’admire et on espère avoir plusieurs années au compteur. Et en réalité, on n’a plus rien.

“the winner takes it all”

« Darling. Who does the housework here? »
Murmura-t-elle en faisant glisser son doigt sur la surface d’une étagère, poussiéreuse.
« The same that usually, manager. »
« Change her, she was forgotten my shelves. »
Signala K. froidement, détestant qu’on oublie de dépoussiérer ses étagères fétiches. Quand ça doit être propre, ça doit l’être jusque derrière les meubles. Un point sur la miss-je-contrôle-tout-ce-qui-ne-bouge-pas.
« What is the name of this candy bar? » Demanda-t-elle en désignant la barre de chocolat qu’elle avait piqué à un collègue dans le hall. « I like it. Give me a box of that. »
Il acquiesça d’un signe de tête et sortit.

Elle mangea un morceau de cette dite barre chocolatée pour la jeter finalement sur un coin de son bureau nonchalamment, reposant sa nuque sur le dessus du fauteuil. Soupir. Une vague pensée traversa son esprit, inutile de planifier quoi que ce soit aujourd'hui, c'était le cinq mars. Un jour saint. Elle s'ennuyait ferme ce jour-ci, et en toute honnêteté haïssait ce jour qu'elle rayait sur chaque calendrier qui effleurait ses mains. Kaleigh se leva paresseusement de sa chaise, et fit les cent pas dans la pièce. Une lueur brilla au fond de ses pupilles dés que son regard croisa les rayons lumineux du soleil à travers ses tentures lavandes. Elle songea à changer les tentures pour du rouge foncé; c'est classe le rouge, ça fait si chic, sophistiqué et typiquement à son image. Ou peut-être du bordeaux serait plus judicieux de tenter ? Kaleigh fit un bref mouvement négatif de sa tête, chassant ses pensées au rayon décoration de son bureau privé et ouvrit la fenêtre. Il faisait si beau aujourd'hui. Pour une fois que Londres ne l'exaspérait pas avec ses pluies torrentielles et habituelles. Kaleigh aimait les mauvais temps, ce qui restait très contradictoire. Mais selon elle, sa propre philosophie de la vie était qu'il y avait deux classes de personnes; les perdants et les gagnants. Loser or Winner. Elle était une gagnante, à tous les coups. Fonceuse, bosseuse, ordonnée, avec la manie de tout devoir contrôler avec succès. Les perdants étaient les gens qui ne savaient contrôler le fil de leur propre vie, et se laissaient bernés par les vacheries que la vie ne manquait pas de leur envoyer pour se distraire. Les gagnants se discernaient par leur capacité à toujours se redresser après la bataille, que la guerre ne devait se finir que lorsqu'ils l'auraient dit, que tout devait être parfait et fabuleux dans le meilleur des mondes. Dans le monde de Kaleigh Beckett, tout était pile comme elle le voulait. Et s'il y avait des ratures, indélébiles ou au blanco, elle les viraient ou les effaçaient définitivement de son conte de fée sordide permanent. Le truc. C'est que c'était très sordide. Il n'y avait pas mille manières d'expliquer à quelqu'un que son temps auprès d'elle était finit, il y avait la douce & la forte, mais selon B. la douce était une technique de lâche. Alors on annonce tout de but en blanc, et on prend un paquet de kleenex au cas où si jamais ils se mettaient à pleurer. On ne sait jamais avec les gens, ils sont si imprévisibles.

Sa main pâle effleura la vitre glacée de sa fenêtre, encore froide de part l'averse de la nuit, son regard semblait absent, presque nostalgique. Elle n'avait pas toujours été comme ça, si directe et entreprenante. Il y eut une passe où son unique ambition était de faire ce que sa tête lui chantait ce jour-ci, à une époque très éloignée de maintenant, celle de sa luxueuse jeunesse dorée. C'était une vraie tête. Un brin délinquante le soir. Mais le genre de fille, d'élève du moins, que vous verrez au premier rang de chaque cours, à faire l'intéressante avec son insolente supériorité à avoir réponse à tout, de ne pas tolérer qu'on réponde avant vous. Il n'y avait qu'elle et le cours. Et l'enseignant. Le problème avec ce genre de personnes, qui veulent impérativement être les premiers aux sondages, aux examens et à la chasse aux bonnes notes, était qu'ils n'avaient aucune vie à part être les meilleurs de leur promotion. Et ça leur plaisait ainsi. Kaleigh n'avait jamais été le style de fille qui n'avait aucune idée de son avenir, qui laissait le destin choisir à sa place, elle forçait le destin à lui offrir le meilleur, ce qui allait à la hauteur de ses espérances. Et haut elles étaient hautes. K. visait extrêmement haut. Car elle avait clairement une idée fixe dans son esprit, et ne voulait s'en détacher, elle avait ce rêve, cette image, et se donnait tous les moyens d'y parvenir. Être un modèle de première classe en classe affaires. Et avoir été préfète puis préfète en chef, ça compte au Curriculum Vitae ? Kaleigh voulait être directrice du plus important département du Ministère, quitte à être Ministre en personne. Lequel ? Celui qu'elle domine à cet instant de la réalité tyrannique, la Justice.

Dans la vie, on prend conscience d'une chose, soit on est un perdant, ou soit on est un gagnant. Il faut faire des choix. Qui auront de l'impact sur l'avenir professionnel. Il faut choisir d'avoir tout ou rien. Choisir d'avoir une vie de famille, ou une brillante carrière. Un petit ami, ou une paye fixe et conséquente. Des enfants ou aucune carrière, sauf être au foyer et se dévouer pour les rejetons. On dit que les gens font leur choix le moment venu, et ne savent pas ce qu'ils pourraient décider, généralement ces gens finissent par choisir la famille et l'amour. Au détriment d'une vie professionnelle qui les détruiraient et les empêcheraient de se sacrifier pour quelqu'un d'autre que leur propre petite personne. Kaleigh félicite ceux qui choisissent d'avoir des descendants. Elle vénère ceux qui se consacrent à leur métier avec passion et fanatisme. Parce que Kaleigh à finalement fait son choix avant tout le monde, elle faillit devenir mère alors qu'elle avait quitté Poudlard à ses dix-sept ans. A l'époque, elle aurait du entrer au Ministère comme stagiaire, mais avoir un enfant seule, être une mère célibataire l'aurait empêchée de suivre sa carrière pour se débrouiller avec sa fille. Ceux qui choisissent l'enfant, sont les plus aimés. Et ceux qui choisissent la carrière, sont montrés du doigt comme les insensibles du lot. B. n'était pas faite pour être mère. Elle ne le sera jamais, son caractère dominant est bien trop prédominant. Elle n'était pas de ceux qui avaient un dilemme, un choix important à faire, elle était de ceux qui savaient clairement dés qu'ils lurent le petit message tragique sur le test de grossesse, que leur chemin serait celui de l'hôpital pour prendre un rendez-vous dans la semaine qui suit tout en signant le contrat d'entrée au Ministère. Le choix de renoncer à l'enfant pour la carrière. Kaleigh n'en avait jamais parlé à personne, mais elle avait choisit de se débarrasser de son enfant légitime en avortant, plutôt que de devenir mère. Car imaginer ne serais-ce qu'un instant ne pas pouvoir avoir une brillante carrière lui était insupportable. Elle s'était battue corps & âme pour cet unique but, elle l'obtiendrait coûte que coûte. Et c'est sans remords qu'elle fit ce choix conséquent, qui eut pour effet de la rendre plus forte mentalement, plus endurcie jusqu'à arriver à son but d'enfance. Directrice du département de la Justice Magique. Et après ? Et après...Peut-être un rang au-dessus ? Puis encore, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus un seul statut qui la rendrait inférieure hiérarchiquement à quelqu'un.

Définitivement, B. haïssait le cinq mars. Il fut le jour le plus important de sa vie, qui détermina son avenir, celui de son maigre rendez-vous qui la fit devenir approximativement, une insensible carriériste de la société. Kaleigh accepte une chose, qu'on reconnaisse qu'elle à le potentiel pour ses idéaux, car c'est une personne qui privilégie la carrière avant la vie. Comme une vulgaire obsession. Le nom sur sa liste, depuis trois mois est celui d'une certaine Longsdale. Cette fille n'est pas nette, chanteuse à succès ou non, on n'échappe pas à son radar de femme de pouvoir. Celle d'attendre et de désigner ses futures victimes, ses proies. Qu'elles soient à sa botte ou non. tout le monde le sera, à son service, et le jour viendra où on la proclamera condamnable au Avada Kedavra pour abus de pouvoir. Les obsessions. Cela connaît la demoiselle, d'une certaine manière. Elle entre dans cette guerre par profit, se fiche des pertes, du moment que cela lui apporte sa propre victoire. Kaleigh aime la victoire. Autant qu'elle aime avoir une troupe d'employés fidèles qui lui sont dévoués, totalement dévoués sous tous les plans. Et on ose encore se demander pourquoi la directrice dirige une équipe composée d'éléments masculins ? Réfléchissons-en un instant. Bien que son envie de tout vouloir contrôler la pousse à surveiller chacun de ses employés, jusqu'à découvrir leurs moindres petits secrets & les utiliser contre eux. Un nom en date ? Un charmant chasseur. Il est l"heureux gagnant d'avoir à son entière disposition des espions privés qui s'occuperont de trouver ce qui cloche dans son comportement de solitaire avéré. Parce que Kaleigh, aime avoir le contrôle de son département. Et de son club privé, cela va de soi.

“knowing me, knowing you”

Des escarpins rouges traversèrent une bonne partie du hall en un claquement singulier, sa démarche langoureuse dans son tailleurs sombre lui valu quelques jolies têtes masculines tournées en sa direction à son passage. De sa main droite, elle jeta un œil à sa montre argentée puis poussa une des nombreuses portes du département de la Justice Magique. Des employés étaient déjà présents, à écrire quelques brèves notes sur une feuille pour leur directrice. Un habituel bonjour courtois s'en suivit, puis quelques rapides remarques sur le travail des fidèles de la blonde calculatrice. Elle était un tyran, mais une belle garce dans tous les cas. A l'entrée, deux personnes tentaient tant bien que mal de replacer un tableau censé représenter la ville de Londres le soir, inutile de deviner qui était l'artiste, un indice, son nom commence par un K et se termine par un H. Des bruits de pas circulèrent dans le couloir adjacent, et des voix bruyantes lui sifflèrent aux oreilles, impossible de se concentrer sur la position exacte où la miss souhaitait son œuvre d'art.

« God ! I’ll come back, don’t move, you. » Dit-elle plus comme un ordre qu’une confidence.

Kaleigh esquissa un sourire charmeur et ouvrit la porte alors que son interlocuteur déplaçait une nouvelle fois un tableau sur la droite. La singulière trentenaire finit par lever les yeux vers des figures familières plus loin, elle fronça ses sourcils blonds et les rattrapa d’une démarche assurée, bras croisés. Kaleigh Beckett avait toujours eu des problèmes de sociabilité avec son entourage, pas que ça lui plaisait de casser tout ce qui bougeait, mais elle ne voulait personnellement ni s’engager, ni sympathiser, ni tolérer qui que ce soit dans la même pièce qu’elle plus d’une heure, par simple principe. Elle était une femme détestant s’attacher. Elle avait pensé ne pas s’attacher à sa sœur, mais avait supporté l’idée que c’était le cas, et elle est morte, et K. à tout perdu. Ce n’est pas une histoire dernière lubie ou plus, petite déjà Beauty Queen était connue pour ne pas aimer se mêler à la foule, parce qu’elle se sentait mieux seule. La solitude est en même temps un trait agréable, qui lui confère du temps pour sa propre personne, ses propres problèmes et sa vie acharnée. Que l’on croit être son ami, n’était que tromperie, même jeune à Poudlard, personne ne savait réellement si l’on était dans son cœur ou non, si l’on avait une petite importance à ses yeux ; elle demeurait si secrète sur le sujet. Et comme le dit les meilleurs politiciens de la ville, le meilleur ami d’un ambitieux est son travail. Un café et son job, rien de plus.

« Hey you ! Yes, you ! What are you doing in my floor ? »
« Beauty queen, relax, the floor of next size down is under alert, they prepare men to go. »
« Where ? » Elle ne nota pas la familiarité du surnom.
« A big problem with creatures. » Soupir. « Faster they will be died, faster the good workers of the ministry will have the peace. »
« A murder ? »
Il hocha gravement la tête, et tristement rebroussa chemin vers l’ascenseur pour retourner à son étage.

« Again ? » S’exclama un jeune stagiaire, débarquant plus ici par curiosité que par devoir.
« Yes, dear, again. » Répéta B. avec nonchalance et une voix teintée d’ironie, ou un brin moqueuse. Quand soudain la concernée se rappela soudainement de la tâche qu’elle avait confié au stagiaire, qui traînait sans raison dans les couloirs au lieu de justement faire son travail. « You did not have to be in the department of the international magic cooperation to draft the report for which I asked you two days ago ? »

« Y-Yes. Sorry, I will go. » Le jeune blêmit et n’attendit pas qu’elle le lui redise une deuxième fois pour rejoindre un autre groupe de personnes du département en question.

« Sto– Stop this elevator ! » Cria-t-elle à l’adresse d’un employé juste avant que les portes de l’ascenseur ne se referment brutalement, de son pied elle le bloqua et se faufila de justesse à l’intérieur. Réprimant un merci ironique devant l’incapacité des collègues de l’aider. Pestant comme quoi il l’aurait fait exprès. Son doigt effleura ensuite les divers gros boutons numérotés aux départements du Ministère. Hésitant entre le cinquième et le sixième, ses yeux remarquèrent que quelqu’un avait appuyé sur le troisième, d’où un voyant lumineux rouge le démontrait. Merde, elle allait devoir attendre que l’autre sorte. Quelle perte de temps.

« I go to the third. »
« I noticed. »

La directrice du département soupira et leva instinctivement les yeux au ciel, puis vers sa montre, impatiente de se débarrasser d’un bout de papier exaspérant qu’elle tenait entre ses bras. Une simple argumentation sur les fonds activement demandés pour la nouvelle chasse aux créatures. Elle était une fervente défenseuse de cette chasse. Elle avait elle-même créé ce groupe, que Kaleigh considérait plus comme un club de vacances qu’autre chose. Comme si pourchasser certaines créatures de ce monde avait été considéré en activité de vacanciers trentenaires et bourges jusqu’aux coupes incroyables de champagnes qu’ils commandaient en une heure maxi.

« Always there ? »
« Yes. » Rétorqua Kaleigh, agacée de faire la conversation.
« I believed you are in holidays. »
« It was one month ago. »
« Ah yes– it is true. I had forgotten. »
« That’s not the only thing which you forget these days. » K. eut un rictus à ses lèvres, comme un rire narquois mais froid.
« You didn’t call back me ? »
« No. »
« Why ? »
« I was busy. »
« Well. »
« Perfect. »
« And…When do you think of calling me ? »
« One day. »
« Alright. » Il laissa un blanc s’installer et reprit. « Tomorrow, the next week or today ? »
« Never. »

Trancha-t-elle froidement pour mettre un terme à la discussion qui sérieusement, tournait dans le sens contraire des aiguilles de sa montre. Elle appuya sur le bouton stop sans retenir l'étage auquel ils venaient de débarquer. Les portes grisâtres de l'ascenseur s'ouvrirent brutalement et Kaleigh disparue au deuxième, quitte à aller tout en haut, autant passer par les escaliers. Les ascenseurs étaient trop perturbants. Et ça lui ferait sa demi-heure de sport quotidienne, alleluijah. Au détour d'un couloir, quitte à prendre les escaliers, elle croisa une silhouette familière, celle de sa soeur de coeur. Sa meilleure amie contre toute attente. Ellea.

On n'a jamais imaginé que Kaleigh pouvait aimer quelqu'un, ou du moins avoir des amis. Pourtant elle avait acheté des Curly. Mais il y avait cette lueur qui brille dans les yeux des plus improbables personnes, cette faculté de parler de la pluie & du beau temps, cette idée de se dire, "Tu veux être mon amie ?". Lorsque deux personnes se ressemblent, ils s'assemblent. Ellea & Kaleigh C'était à peut près ça. Soudée jusque dans le désespoir, confidentes le soir & déconneuses le jour, on parlaient d'elles comme d'une machine bien huilée.

« Kaleigh ! What are you doing ? »
« I-I just working and living. You know, working and living. »
« Working and living ? »
« You want a cup of coffee ? » Céda la blonde, ailleurs.

Ellea interrompit Kaleigh dans sa course effrénée dans les escaliers jusqu'au sixième étage. Elle la dévisagea un moment, un peu décontenancée par l'expression typiquement Kaleighienne. Mais K. c'était aussi ça. Elle aimait employer des mots, faire des jeux de mots ou tout simplement décrire une semaine de travail par un mot. Contraignant. Nous travaillons & nous vivons. Voilà la vérité.

« Yeah. » Répondit Ellea avec un léger sourire en emboitant le pas à sa meilleure amie vers la cafétéria du deuxième étage. Le café, c'est bon.

On est amies ou on ne l'est pas. Et généralement les meilleures amies sont celles qui ont le plus de choses à dire, et à faire ensemble. Elles forment un duo. Une équipe. Et dans tous les cas, Kaleigh sera là pour elle, et c'est si étonnant à imaginer ? Même les garces ont une vie.

Bravo !
Tu es validée !!